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lundi 20 juillet 2020

Plonge avec moi, tome 2 : Peau contre peau ; Oly TL.






Édition : Hugo poche
Prix : 8,50 €
Poche : Oui
Sortie : 28/05/2020
Pages : 519
Ebook : Oui - 7,99 €



Plonge avec moi, tome 2 :
Peau contre peau
Oly TL.



Résumé.

L'immersion de Marjorie dans la Confrérie a laissé en elle des traces indélébiles, tout comme son rapprochement avec Morgan. Elle n'est plus la même et désormais, elle peine à remonter à la surface, malgré l'aide de son ami Jimmy et de ses parents.

Comment pourrait-elle retrouver une vie normale alors que l'Ombre, le Borgne ainsi qu'un mystérieux tueur en série insaisissable rôdent toujours, menaçant de l'entraîner dans les abysses qu'elle cherche à fuir ? Sans compter Morgan, qui a été son oxygène avant de la faire suffoquer à son tour. Il la hante toujours, et lui non plus ne l'a pas oubliée.

Réussiront-ils à échapper aux profondeurs qui veulent les happer ? L'un sans l'autre, ou peau contre peau pour défier les flots déchaînés ?















Je remercie les éditions Fyctia pour cette lecture.


Attention, cette chronique contient des spoilers.
Si vous n’avez pas encore lu ma chronique sur le premier tome, « Souffle contre souffle », cliquez ici !




J’avais adoré le premier opus et j’étais donc plus qu’impatiente de me plonger dans la suite de cette histoire.
Nous retrouvons Marjorie et Morgan après les évènements qui clôturent le précédent livre. Beaucoup de choses se sont passées, des moments atrocement inoubliables qui ont marqué les personnages à jamais.
Marjorie tente de se reconstruire, mais comment rêver vivre une vie normale après tout ce qu’elle a vécu ? Sans compter toutes les menaces qui planent sur elle, mais aussi l’ombre de Morgan qui continue à la hanter.

Autant j’ai adoré le premier tome qui était vraiment très sombre, autant celui-ci m’a laissé sur ma faim.
J’ai aimé le parti pris de l’autrice de nous plonger dans un univers particulier et dérangeant, explorant tous les vices possibles, mais j’ai eu du mal à retrouver dans cette suite ce qui m’avait tant accroché.

« Peau contre peau » est plus une suite psychologique qu’une réelle replongée dans un univers « dark ». Alors oui, les personnages ont souffert et continuent de souffrir, cependant je n’ai pas retrouvé les penchants extrêmes qu’avait pris l’autrice pour nous raconter son histoire.
Malgré tout, ce tournant est à la fois surprenant, mais aussi plutôt logique. Les personnages méritent une chance de remonter à la surface.
Ce chemin est par contre plutôt long, ou en tout cas c’est le ressenti que j’ai eu. J’ai vraiment eu une impression de stagner et j’avoue avoir un peu décroché de ma lecture.

Dans ce tome nous en apprenons beaucoup plus sur les motivations de Morgan, sur son passé également. J’ai beaucoup aimé découvrir ce personnage ô combien mystérieux.
Marjorie m’a par contre beaucoup moins charmé dans ce tome. Autant j’ai adoré qu’elle soit indépendante et courageuse, autant son côté « brisé » ne m’a pas convaincu, notamment à cause des répétitions du récit.

Concernant l’intrigue, j’ai aimé ce mélange entre action, enquête, secrets et manigances. Oly TL mélange ces éléments pour nous offrir un scénario plutôt prenant, surtout passée la première partie du livre qui se concentre uniquement sur la psychologie des personnages.
Il y a des rebondissements, certains sont assez prévisibles et d’autres beaucoup moins. J’ai adoré avancer dans l’histoire pour connaître le fin mot de l’histoire.

Le final est quant à lui en demi-teinte.
Il y a plusieurs bouleversements qui vont choquer les lecteurs, les surprendre ou au contraire ne pas provoquer la surprise escomptée selon si on arrive à anticiper tout cela.
Pour ma part, j’ai été autant surprise que le contraire, mais ce qui m’a le moins convaincu est la décision de l’autrice d’orienter la fin vers le chemin qu’elle a choisi. J’aurais aimé un final plus dans la veine de l’univers du premier tome pour clôturer comme il se doit une romance dite « dark ».


En conclusion, « Plonge avec moi, tome 2 : Peau contre peau » m’a globalement moins plu que le premier opus. Oly TL avait tous les éléments pour continuer dans la même ligne directive, à savoir de nous plonger encore plus dans son univers sombre et particulier.
Cependant, j’ai trouvé que ce tome était plus psychologique et nous ramenait un peu plus dans un décors « normal ».
Le final m’a aussi moins convaincu.






Avez-vous lu ce livre ? 

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dimanche 27 octobre 2019

Tiens bon ; Nina LACOUR.




Édition : Hugo&Cie
          Collection New Way.
Prix : 17 €
Sortie : 11/10/2019
Pages :267
Ebook : Oui - 9,99 
Tiens bon,
Nina LACOUR.



Résumé.

Cette nuit-là, Ingrid a promis à Caitlin qu'elle la suivrait où qu'elle aille.
Pourtant, le lendemain matin, Ingrid était partie... pour toujours.

Le suicide de sa meilleure amie percute Cailtin de plein fouet. Comment continuer à vivre sans les rires, la complicité, les sessions photo dans le cinéma désaffecté et les secrets qu'elles partageaient au quotidien ? Et surtout, pourquoi ? Se lever le matin ressemble désormais à un challenge impossible. Pourtant, il faut bien retourner au lycée...

Le seul indice qu'Ingrid a laissé derrière elle, c'est son journal.

Peut-être Caitlin saura-t-elle comprendre ce que son amie a traversé et pourquoi elle a pris une telle décision ? Au fil des pages, elle devra affronter la vérité, mais aussi ses propres démons...
















Avant de commencer, je tiens à remercier les éditions Hugo&Cie et la collection New Way pour cet envoi.

« Tiens bon » est le nouveau roman phénomène de la collection New Way.
Il a été mis en avant et plébiscité. Alors que vaut cette dernière sortie et mérite-t-elle autant d’éloges ?

Caitlin et Ingrid étaient amies pour la vie. Jusqu’à ce que cette dernière se suicide.
Caitlin ne comprend pas. C’est un énorme coup de massue qui s’abat sur elle. Un soir, elles s’imaginaient adultes, le lendemain Ingrid était morte.
Pourtant, la vie continue et Caitlin doit aller de l’avant, même si c’est difficile. Dans sa tête tournent toujours les mêmes questions concernant le suicide de sa meilleure amie. Le seul indice qu’elle a est le journal intime d’Ingrid, qu’elle a trouvé par hasard.
Peut-être un moyen pour elle de savoir pourquoi elle a voulu s’éteindre à tout jamais ?

Avec « Tiens bon », la collection New Way offre aux lecteurs un roman puissant et intensément dramatique. C’est une histoire difficile qui nous fera tous réagir. La vie n’a jamais été dépeinte avec autant de noire, mais aussi avec autant de lumière.

Au fil des saisons, sur une année, nous allons suivre Caitlin.
Nous la découvrons alors qu’elle apprend le décès de sa meilleure amie. Elle ne comprend pas, elle est perdue, elle est au fond du gouffre. Elle se laisse aller, ne voyant pas les jours défiler. Nous faisons aussi la connaissance de ses parents, démunis face à la détresse de leur fille.

Dès les premières pages, notre coeur est serré dans un étau.
Nous ne connaissons pas Ingrid et pourtant c’est comme si nous avions perdu nous aussi une amie. Nina LACOUR arrive avec génie à faire en sorte que le personnage le plus important de l’histoire, le plus présent, soit aussi celui qui n’existe plus. Tel un fantôme, Ingrid plane de scène en scène, reste collée à Caitlin. La sensation qu’elle nous regarde est très pesante et donne au récit un aspect un peu mystique qui alourdit l’ambiance générale.

Bien évidemment, le suicide est la thématique principale de cette histoire.
Plus que de se focaliser sur la mort du personnage et le « pourquoi », nous découvrons aussi comment les proches, ceux qui restent, réagissent à la mort et essayent de se reconstruire. Nina LACOUR offre une dimension très psychologique à son histoire, nous faisant réfléchir à l’impact que laisse le suicide derrière lui. Il touche tout le monde, de la personne la plus proche à la plus éloignée. Même nous, en tant que lecteur, on est directement ému par cette tragédie.

La dépression aussi est très présente.
Dépression qui mène à faire des gestes irréparables. Caitlin aussi est en plein dedans et plus d’une fois j’ai tremblée pour elle. J’avais peur, j’étais stressée et angoissée de la voir plonger toujours et encore plus et qu’elle commette elle aussi des actes graves.

Il y a beaucoup de suspens pendant toute cette lecture, notamment parce que nous ne découvrons pas d’un seul bloc ce que contient le journal intime d’Ingrid. Caitlin ne veut pas tout lire puisque ce sont les derniers mots qu’il lui reste de sa meilleure amie. Ainsi, nous lisons en même temps qu’elle petit bout par petit bout. Comme elle, on a peur ; comme elle, on regrette. Car plus nous découvrons ce qu’elle écrit et plus le doute s’installe. Et si tout cela avait pu être évité ? Ces doutes sont très présents dans la tête de Caitlin.
Parfois, au détour d’une page de ce journal, nous avons le droit à une illustration. Nous avons vraiment l’impression de plonger dans le vrai journal et cette véracité renforce tous les sentiments qui se bousculent dans notre coeur.

La fin est à l’image du libre : douce-amère.
Ce n’est ni noir, ni blanc, ni ouvert, ni fermé. C’est un final comme si on disait « au revoir » à un ami. On ferme une porte qui nous sépare, mais on va continuer à vivre chacun de notre côté. Les personnages peuvent continuer à évoluer, comme nous, sans qu’on ait besoin de plus d’éléments pour être convaincus par cette histoire.


En conclusion, « Tiens bon » est probablement le récit le plus touchant jamais paru dans la collection New Way. Nina LACOUR aborde la suicide d’une manière peu commune, avec un regard différent, avec le « après » pour ceux qui sont vivants.
C’est dur, c’est sombre, c’est touchant. Au fur et à mesure des révélations, que cela soit du côté de Ingrid ou de Caitlin, nous sommes touchés par des sentiments qui sont autant positifs que négatifs. Au fil des pages, nous découvrons une histoire bien plus intense et travaillée que ce que l’on peut imaginer. C’est un récit très psychologique, sur plusieurs niveaux, qui saura toucher le coeur de tout lecteur peu importe son âge.








Avez-vous lu ce livre ? 

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dimanche 7 février 2016

Femme au foyer ; Jill Alexander ESSBAUM.

Édition : Albin Michel.
Prix : 22 €
Sortie : 07/01/2016
Pages : 400

Femme au foyer,
Jill Alexander ESSBAUM.



Résumé.

Anna était une bonne épouse. La plupart du temps.

Best-seller aux Etats-Unis, le premier roman de la poétesse américaine Jill Alexander Essbaum renouvelle de manière magistrale la réflexion sur l'identité féminine et la quête de soi.

Anna, une Américaine de trente-sept ans, est l'épouse modèle d'un banquier suisse. Femme au foyer, elle se consacre à leurs trois enfants qu'elle élève dans une riche banlieue de Zurich. Une cage dorée très vite gagnée par l'ennui. Incapable de communiquer avec un mari de plus en plus distant, Anna enchaîne les aventures sexuelles, mais mettre fin à ces relations devient de plus en plus difficile...


Portrait intime et intense d'une femme en rupture, ce livre, où réalisme et poésie se mêlent subtilement, interroge la sexualité et le désir dans toute leur force libératrice et subversive.
















Un grand merci aux éditions Albin Michel.

Dans « Femme au foyer », nous suivons le quotidien de Anna, une américaine qui vit en Suisse. Elle a suivi son mari, banquier suisse, dans son pays natal, laissant tout ce qu’elle avait derrière elle.
Dans ce nouveau pays, Anna consacre sa vie à son mari et à ses trois enfants. Cependant, cette femme s’ennuie très vite et ne parvient pas vraiment à s’introduire dans cette société si différente de la sienne. 
Alors que son mari ne lui prête plus vraiment attention, Anna va trouver du réconfort dans les bras de plusieurs amants, qui vont tous avoir un rôle plus ou moins important dans sa vie.
S’enfonçant chaque jour de plus en plus dans l’infidélité, Anna perd pieds et ne sait plus comment sortir de cette cage dorée qu’est son quotidien.

J’ai de suite été attirée par ce livre, par ce résumé. 
De plus, la citation du Time Magazine présente sur la quatrième de couverture ne peut qu’aiguiser notre curiosité : « Femme au foyer, c’est Anna Karénine qui vire Cinquante nuances de Grey, avec quelque chose de Madame Bovary ».
En toute franchise, je pensais trouver une histoire sensuelle, mais bien écrite et porteuse de ‘vrais’ messages. 
En refermant ce livre, je peux dire que j’ai été très surprise par ce que j’ai pu réellement lire.

« Femme au foyer » est divisé en trois parties : Septembre, Octobre, Novembre.
Ce découpage, savamment choisi, va servir à l’auteur à mettre en place la mise en abime de Anna. 
Effectivement, plus le temps va passer, plus ce personnage va dégringoler dans la folie.
C’était particulier, mais intéressant à suivre tant la ‘spirale infernale’ dans laquelle se trouve ce personnage est hypnotisante et mortelle à la fois.

En plus de ce découpage, le récit est saccadé entre trois temps : le présent que vit Anna, le passé qu’elle a vécu avec des moments clés racontés, et ses passages chez son psychiatre. 
L’histoire est donc saccadée, tranchée, dérangeante, à l’image de la vie de Anna. C’est très perturbant et parfois un peu malsain de lire tous les passages passés de la vie de ce personnage, qui ne sont que des moments où elle commet des fautes, des erreurs, qui font qu’elle est complètement perdue dans le présent. On a l’impression de l’épier contre son gré, de lui voler ces instants, mais l’on veut savoir et connaître le dernier mot malgré tout.

La petite chose qui m’a dérangée pendant ma lecture et notamment au début, est la grande présence de mots en ‘allemand-suisse’.
Pendant la première cinquantaine de pages, on est comme Anna : complètement à l’ouest ! Je ne comprenais pas vraiment le but de ne pas les avoir traduits, mais au fur et à mesure que l’on avance dans l’histoire, on comprend le pourquoi. 

Les personnages sont assez étranges.
Anna est une héroïne qui nous attendrit, mais qui nous donne envie de la gronder également. Elle nous donne vraiment l’impression que, dès le début, quoi qu’elle ait pu faire ou choisi dans sa vie, elle était prédestinée à arriver à ce dénouement. 
Les personnages féminins représentent des facettes de l’humain en général : Anna est la folie, Edith le libertinage, Mary la soumission, la belle-mère de Anna la rectitude.
Quant aux personnages masculins, ils ne donnent pas une image très glorieuse du sexe masculin. Bruno, le mari de Anna, ignore sa femme et n’est pas accueillant avec les étrangers. Stephen est libertin et fait sa vie sans se soucier des gens qu’il peut blesser. Archie est égoïste.
J’ai eu beaucoup de mal à m’attacher a ces personnages qui n’ont pas pour but de nous attendrir, mais de nous montrer toutes les facettes de l’humanité, sans filtre ni pudeur.

La fin est horrible, prenante, intense.
Dès que nous arrivons au mois de novembre, le dénouement se met en place très vite et, même si l’on espère ne pas arriver à cela, la fin arrive telle que nous l’imaginons. Brute, rapide, nerveuse, mais aussi douce et préméditée car l’on s’y attend malgré tout.
Je suis encore chamboulée par cette histoire, alors que je l’ai fini depuis plusieurs heures.




En conclusion, « Femme au foyer » est plus qu’un titre léger et une couverture sympathique. Jill Alexander ESSBAUM nous offre l’histoire d’une femme qui perd pieds et voit son monde s’écrouler. Nous sommes bercés par un style littéraire plus que plaisant, mais qui ôte le masque de l’humanité pour nous présenter toutes les facettes les plus sombres de notre espèce.






Un livre à lire pour le côté psychologique.









Avez-vous lu ce livre ? 

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