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samedi 23 janvier 2016

Fêtes, déboires et fan-attitude ; Julie FORGERON.

Édition : Láska.
Prix : 2,99 €
Sortie : 10/12/2015
Pages : 175

Fêtes, déboires et fan-attitude,
Julie FORGERON.



Résumé.


C’est la rentrée. Antton déménage à Montpellier pour y suivre des études de médecine, et Sophia ne peut s’empêcher d’angoisser. 

Leur relation survivra-t-elle à l’éloignement ? Une prof d’histoire-géo au lycée peut-elle rivaliser avec l’attrait d’une nouvelle vie d’étudiant ?

Des épreuves l’attendent également du côté professionnel. D’abord, elle doit composer avec une collègue des plus antipathiques. 


Puis, alors que les fêtes de fin d’année approchent, c’est un élève qui lui cause de l’inquiétude…
















Je remercie les éditions Láska pour m'avoir envoyé cet ebook.

« Fêtes, déboires et fan-attitude » est le troisième tome de la série de Julie FORGERON. 
Nous suivons pour la dernière fois les aventures de Sophia, qui va commencer une nouvelle année scolaire difficile. 
Entre Antton qui part faire une école de médecine à Montpellier et qui va connaître les joies de la vie étudiante, une collègue de travail qui va lui en faire voir de toutes les couleurs et un élève qui subit les moqueries de ses camarades à cause de son homosexualité, Sophia ne va pas s'ennuyer. 
Va-t-elle réussir à régler tous ses problèmes à son travail ? Et comment va se terminer son histoire avec Antton ?

J'ai bien aimé les deux premiers tomes, même si le second opus était un peu moins bon que le premier, et j'attendais avec beaucoup d'impatience la fin des aventures de Sophia et d’Antton. 
Ici, dans ce troisième volet, j'ai eu beaucoup de plaisir à retrouver l'écriture de Julie FORGERON que j'apprécie de plus en plus. Elle a un style léger et ne passe pas par quatre chemins pour nous raconter son histoire. 

Dans ce tome-ci, le couple Antton/Sophia va connaître quelques difficultés, notamment à cause de la distance physique puisque Antton part faire ses études dans une autre ville, mais aussi vis-à-vis de leur différence d'âge. 
J'ai bien aimé trouver ces problématiques qui sont un peu le reflet de ce que j'ai vécu et que je vis toujours ( relation à distance, que c'est embêtant ! ). C'est sûrement parce que j'ai vécu les mêmes problèmes que Sophia que j'ai tant aimé ce dernier tome. 

Pour cette trilogie centrée sur Sophia, nous retrouvons tous les personnages que nous avons appréciés dans les précédents tomes. 

La fin n'est pas très surprenante, mais satisfaisante. 
J'aurai cependant apprécié un peu plus de détails sur la période où Antton et Sophia ne se sont pas vus. J'ai trouvé que notre héroïne était trop gentille à la fin et cela n’aurait pas été de refus si elle n’avait pas pardonné aussi rapidement à Antton.




En conclusion, « Fêtes, déboires et fan-attitude » clôt la trilogie sur Sophia comme je le souhaitais, mais sans grande surprise. J'apprécie toujours autant la plume de Julie FORGERON et je n'ai qu'une hâte : lire son prochain livre qui sera focalisé sur Estée, personnage que j’ai appris à apprécier de plus en plus au fil de cette histoire.






Un livre à lire pour ceux qui ont aimé les deux premiers tomes.




Note.

15/20



Extraits.

Dans le QG des profs, une délicieuse odeur de café se porte à mes narines. Je me précipite vers le percolateur et sors de mon sac un mug de couleur blanche avec un gros cœur rouge et l’inscription Léo & Louis. Estée et Paul me l’ont offert hier. Je l’adore !
Christine me sert le liquide brûlant et je m’installe avec elle à une table libre. Je pose au sol ma serviette en cuir, celle que papa et maman m’ont achetée l’année dernière, quand j’ai décroché ce poste de professeur. Les gens que j’aime me font des cadeaux tout le temps. Il y a une semaine, Antton m’a apporté un poisson rouge pour remplacer Napo. J’étais si contente que j’ai sauté sur mon chéri et l’ai entraîné dans la chambre.

« À quoi tu rêves ? » me demande une voix masculine.

Je lève les yeux et reconnais Benjamin. L’ambiance est toujours un peu tendue entre nous depuis que j’ai rompu avec lui. Toutefois, son sourire est éclatant : l’éloignement durant les deux mois d’été lui a permis d’oublier sa rancœur à mon égard. Je lui souris à mon tour et l’invite à s’asseoir avec nous. Le proviseur va bientôt nous rejoindre pour la réunion de prérentrée.

« Il est sympa, ton mug, dit Benjamin. Léo et Louis, c’est le nom de personnages de livres ? »
Si tu savais…

Grâce à l’arrivée de M. Souchon et de sa secrétaire, j’esquive la discussion sur la signification profonde des prénoms Léo et Louis. Le directeur entame un discours de bienvenue, puis enchaîne en souhaitant que nos étudiants aient de bons résultats. Je trouve son monologue interminable et ennuyeux. D’ailleurs, je l’écoute à peine. Avec toute la discrétion dont je suis capable, j’attrape ma veste, fouille dans la poche et sors mon portable. Je jette un coup d’œil à mes SMS. Pas de message d’Antton.
Toute à mes pensées, je ne me suis pas aperçue que la secrétaire avait distribué nos emplois du temps. Christine me donne un coup de coude dans les côtes pour me réveiller de ma torpeur.

« Vous acceptez, Mlle Lombardi ? » demande le directeur.

De quoi parle-t-il ?
Prise en faute comme une lycéenne, je m’empresse de répondre :

« Bien sûr, je suis ravie… »

Je jette un coup d’œil à la feuille devant moi.

« … de surveiller les retenues le mercredi après-midi. »

Me voilà coincée à chaperonner une bande d’ados ! Cette perspective ne m’enchante guère. En fait, il est malin, M. Souchon. Il a conscience que j’adore ce travail et, comme je dois encore faire mes preuves, je suis obligée d’accepter.
La réunion terminée, Christine et Benjamin me retiennent un moment pour discuter.

« Tu n’aurais pas dû consentir à faire tous les mercredis. D’habitude, on tourne. Il profite de toi parce que tu es la dernière arrivée, dit Christine.

— D’autant plus que tu as déjà tes heures de cours à assurer, ajoute Benjamin.

— Ce n’est pas grave. Que je prépare les cours ici ou chez moi, ça ne change pas grand-chose. »

Une jeune femme blonde m’aborde alors :

« C’est toi, Sophia ? »

Elle m’alpague par le bras sans me laisser de temps de répondre.

« On a du travail. Tu as mis un de ces désordres, l’année dernière, avec notre matériel ! »

Je jette un regard désespéré à Benjamin et Christine, qui me sourient et haussent les épaules. Je comprends que j’ai l’honneur de rencontrer Maud Verneuil, la prof que j’ai remplacée l’année passée. "














Avez-vous lu ce livre ? 

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lundi 11 janvier 2016

Plage, disputes et fan-attitude ; Julie FORGERON.

Édition : Láska.
Prix : 2,99 €
Sortie : 27/08/2015
Pages : 112

Plage, disputes et fan-attitude,
Julie FORGERON.



Résumé.


Sophia part en vacances à la Grande-Motte avec ses deux meilleurs amis, Estée et Paul. 

Dès leur arrivée, la cohabitation s’avère compliquée : Paul est trop maniaque de l’avis des deux filles, et celles-ci se crêpent le chignon en plein supermarché.

Côté cœur, Estée est déterminée à rester seule, tandis que Paul a rapidement repéré un jeune maître-nageur qui lui plaît. Quant à Sophia, elle continue de leur cacher les récentes évolutions de sa vie sentimentale. 

Mais, lorsqu’elle reçoit un appel surprise d’Antton, elle se retrouve au pied du mur…
















Je remercie les éditions Láska pour m'avoir envoyé cet ebook.

« Plage, disputes et fan-attitude » est le second tome de la série de Julie FORGERON.
Après avoir enfin succombé aux charmes de Antton, Sophia part en vacances avec ses deux meilleurs amis à la plage. Là-bas, tout ne va pas se passer comme prévu.
Entre surprises et disputes, notre héroïne n'aura aucun repos.

J’avais été séduite par le premier tome, « Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude ». Les personnages, la romance et l’écriture de l’auteur m’avaient surprise et j’attendais la suite de cette histoire avec impatience.

Cependant, j’ai été un peu déçue par ma lecture.

En effet, le début de ce second opus est long et un peu ennuyeux. Il ne se passe rien de vraiment intéressant dans les cinquante premières pages. Les vacances que nos trois personnages passent ne sont pas des plus palpitantes. Je pense que ce passage mériterait un peu plus de folie ( se disputer en faisant les courses, ce n’est pas super intéressant ), ou bien d’être raccourci.

Malgré cela, le style de Julie FORGERON est toujours aussi agréable. Je suis toujours charmée par son écriture.

Dans « Plage, disputes et fan-attitude », la romance entre Sophia et Antton évolue. C'est mignon mais aussi un peu kitch. Je trouve que le comportement d’Antton est parfois un peu vieillot. J’ai regretté également de ne pas savoir ce qu’il s’est passé pendant la nuit où Antton partage le lit de Sophia. Certes, il ne s’est certainement rien passé, mais l’auteur aurait pu en profiter pour faire une petite scène sympathique avec un peu de tension. Là, on est un peu déçu de voir que l’auteur a préféré ne pas exploiter cette opportunité.

Au niveau des personnages, on retrouve tous ceux que l’on a apprécié dans le premier tome, mais aussi un petit nouveau: Romain. Autant vous dire que je ne l’ai absolument pas aimé. Il est irritable au plus haut point et je me demande bien comment Sophia, Paul et Estée réussissent à le supporter, même s’ils savent qu’ils ne le verront que durant leur court séjour au camping.

Quant à la fin, elle présage de sacrés difficultés pour notre petit couple. Je me demande comment ils vont réussir à gérer cela.




En conclusion, « Plage, disputes et fan-attitude » m’a laissé sur ma fin. Avec un début pas très intéressant, Julie FORGERON nous offre un second opus en demi teinte qui ne nous satisfait pas totalement. Maintenant, je n’ai qu’une hâte : lire le dernier tome pour savoir comment va évaluer la romance entre Sophia et Antton, tout en espérant qu’il sera plus intéressant.






Un livre à lire pour ceux qui veulent connaître la suite sur la romance entre Sophia et Antton.




Note.

13/20



Extraits.

Il n’a pas tenté quoi que ce soit, pas le moindre geste vers le sud. Je me demande s’il s’est abstenu de peur que je le repousse. Parce qu’en toute honnêteté, je n’aurais pas dit non. Cependant, il s’est montré sage. Ses mains sont restées sur ma taille ; parfois, elles se sont nichées dans mon cou ou ont caressé mes bras. Bien que j’aie remarqué son excitation, je n’ai pas osé l’encourager, craignant de passer pour une fille entreprenante. Il est parti à regret peu avant minuit, de peur de se faire gronder par ses parents s’il rentrait après l’heure autorisée.
Ça m’a un peu refroidie de réaliser que je sors avec un mec qui a un couvre-feu. Mais il est si adorable que je ferme les yeux sur cet aspect. Après son départ, je n’ai pas réussi à m’endormir ; du coup, j’ai pu terminer de préparer mes bagages. J’ai juste rajouté une petite mallette pour mes produits de beauté et mon maquillage.

Lorsque Paul a vu mes affaires supplémentaires, il a grimacé, puis râlé. Néanmoins, je lui ai bien expliqué que ma « trousse de toilette » était indispensable. Comment croyait-il que j’allais me laver les dents ? J’ai mieux compris sa mauvaise humeur quand il a ouvert le coffre et que j’ai reconnu sa modeste valise (à lui) et l’énorme sac parme (d’Estée) accompagné d’une jolie besace assortie. Finalement, Paul a pu caser mon vanity ainsi que mes affaires. Nous nous sommes installés pour le voyage et Paul a enclenché sa radio. Madonna s’est mise à hurler dans l’habitacle. Impossible de tenir une conversation dans ces conditions. J’ai alors contemplé le paysage et pensé à Antton.
Lorsque nous arrivons sur le site du camping, le poste crache encore la musique de Paul. Nous nous garons sur le parking visiteurs. Estée et moi laissons Paul récupérer les clés du mobile home pendant que nous discutons dans la voiture. Voilà plus d’une heure que la puissance des haut-parleurs nous muselait ! Estée dresse la liste exhaustive de ses projets pour la semaine, qui se résument à : bronzette, shopping et bronzette. J’évite soigneusement le sujet de la drague, car je n’ai pas révélé à mes amis que je sortais désormais avec Antton… J’ai envie de garder encore un peu cet évènement secret, et puis j’ai surtout peur qu’ils me sermonnent et me persuadent que je me lance dans une folie : après tout, il est si jeune ! Sous cet angle, il ne ressemble pas exactement à l’homme idéal.

« Le voilà qui revient », annonce Estée.

Je me redresse pour observer Paul, qui marche vers nous avec les papiers de la location, un trousseau de clés et un seau rempli de produits d’entretien.

« Tu crois qu’il est déjà dans sa phase ménage ? me demande Estée.

— Tu plaisantes ? Il a dû en rêver cette nuit », dis-je en pouffant.

Paul ouvre la portière.

« Je peux savoir ce qui vous fait rire ? questionne-t-il tout en s’asseyant.

— Rien », réplique Estée, malicieuse. "














Avez-vous lu ce livre ? 

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dimanche 12 juillet 2015

Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude ; Julie FORGERON.


Édition : Laska.
Prix : 0,99 €
Sortie : 11/06/2015
Pages : 56
Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude,
Julie FORGERON.



Résumé.

Sophia aime l’histoire-géo — elle tente le CAPES pour la troisième fois –, écrire des fan fictions sur Napoléon Ier et Louis XVI, et sortir avec ses deux meilleurs amis, Estée et Paul. 

Ce soir-là, au Pirate, elle est à la fois amusée et charmée de se faire accoster par un séduisant jeune homme du nom d’Antton. Ils n’ont toutefois que le temps de s’échanger leurs numéros de téléphone… et un baiser.

Quelques jours après, elle apprend qu’un lycée recherche un prof remplaçant en histoire-géographie. 

Tout semble lui sourire lorsqu’elle décroche facilement le poste. Elle doit pourtant bientôt faire face à une déception de la part d’Antton. Peut-être n’est-il de toute façon pas le genre d’homme qu’il lui faut…


















Je tiens avant tout à remercier les éditions Laska pour m'avoir envoyé cet ebook.

Dans « Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude », nous suivons l'histoire de Sophia, une jeune femme qui aime sortir, écrire des fan fanfictions, mais aussi l'histoire. D'ailleurs, elle aimerait décrocher son CAPES cette année, après plusieurs échecs, mais également obtenir un poste de professeur.
Un soir, alors qu'elle sort avec ses deux meilleurs amis, Sophia va rencontrer un beau jeune homme : Antton. Il ne se passe rien entre eux, mais elle a quand même réussi à avoir son numéro de téléphone.
Plusieurs jours après, elle va décrocher le graal : elle remplacera un professeur d'histoire-géographie dans un lycée.
Plus qu'heureuse, ce qu'elle ne sait pas encore c'est qu'elle va de nouveau revoir le bel Antton.. Et que leur relation risque d'être plus compliquée que prévu.

« Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude » est le premier épisode de la série « Le trio infernal ». Qui dit donc 'épisode' dit 'petit récit'. Ma liseuse m'annonce 54 pages, autant dire que je m'inquiétais un peu au niveau du déroulement de l'histoire. J'avoue ne pas être une experte de ce genre de séries et je n'en avais pas encore lu une qui m'avait pleinement convaincue. 
C'était bien entendu avant celle-ci.

Ce premier épisode est certes court, mais Julie FORGERON arrive parfaitement à maîtriser le déroulement des événements pour que, en seulement quelques pages, nous ayons une intrigue et du suspens sans que cela nous paraisse absurde ou mal maîtrisé. 
L'auteur arrive à capter notre attention avec grande facilité.

Sophia est une héroïne humaine et sympathique. Oui, elle n'a rien d'extraordinaire, mais elle nous ressemble tellement que l'on ne peut que la trouver attachante. 
Ses deux meilleurs amis, Estée et Paul, sont amusants et présents. Ils tiennent un vrai rôle dans cette histoire et je remercie l'auteur de ne pas les avoir dénigrés. 
Quant à Antton.. Je ne saurais dire s'il m'a convaincue ou non. Je le trouve un peu trop inexpérimenté et sensible à mon goût, mais ça a l'air de plaire à notre héroïne donc tant mieux pour elle ! 
Les autres personnages secondaires m'ont pour la plupart plu, excepté Benjamin qui ne m'a vraiment pas convaincue. Je l'ai trouvé trop ‘faux’.

La fin de cet épisode m'a surprise. 
Je ne m'attendais pas à un revirement de situation comme celui-là. Je savais qu'on en arriverait là, mais pas comme cela.
Du coup, j'attends avec beaucoup d'impatience la suite de cette série qui risque de se révéler très prometteuse.


En conclusion, « Beaux gosses, histoire-géo et fan-attitude » est le premier épisode d'une série qui mérite d'être lue. Julie FORGERON maîtrise parfaitement son histoire, mais aussi ce format si particulier de livre. Elle a réussi à me faire passer un agréable moment de lecture et à me donner envie de découvrir la suite, donc bravo.







Un livre à lire cet été, de toute urgence !



Note.

16/20



Extraits.

« Le samedi, j’émerge à midi. Ça n’a pas loupé ; j’ai un mal de tête terrible, j’ai l’impression que ma cervelle joue du tambour sur les os de mon crâne. Au travail, ça risque d’être compliqué. J’ai jusqu’à quinze heures pour me soigner, sinon je vais vivre un calvaire. Je repousse mes couvertures, me traîne dans la salle de bain pour prendre une aspirine, puis je m’affale sur mon canapé avec une bouteille d’eau. C’est fou ce que j’ai soif ! Dire que je dois me rendre au boulot dans cet état… Un samedi, en plus : le pire jour de la semaine. Je serais bien tentée de raconter que je suis malade, mais j’aurais besoin d’un certificat médical, et je ne pense pas qu’une gueule de bois soit un bon argument pour ne pas venir au travail. C’est fini, je ne boirai plus jamais d’alcool… Je me le promets à chaque fois et je recommence, comme si je ne tirais pas de leçons de mes mauvaises expériences.
Après avoir mangé un peu, mon mal de tête s’évapore. Soulagée, je me sens prête à affronter la foule du samedi.
Une fois au boulot, la collègue que je n’aime pas me fait remarquer que j’ai une mine déplorable. J’ai envie de pleurer. Je me suis mis une couche conséquente de fond de teint, pourtant. À la fin de la journée, je vais signer mon solde de tout compte et récupérer mes papiers auprès de la secrétaire. Ma chef est présente ; elle me félicite pour mon travail et me souhaite bonne chance dans ma vie professionnelle. Elle me confie aussi que, si je n’ai rien trouvé d’ici le mois de juin, elle proposera mon nom en premier pour les remplacements d’été. J’espère ne jamais revenir. Bien sûr, je me plais ici, les gens sont gentils, à une ou deux exceptions près ; cependant, je compte réussir mon concours, cette année.
Le soir, je poste mon chapitre et attends les réactions avec impatience. Je consacre mon temps à guetter les commentaires. Je suis contente, parce que, dans l’ensemble, j’ai beaucoup de retours positifs, même si quelques lectrices râlent. Mais je ne peux pas leur en vouloir : j’ai été sournoise, j’ai terminé l’histoire sur un cliffhanger. C’est ma méthode à moi pour qu’elles reviennent.
Dimanche, je porte mon ballot de linge sale chez mes parents ; je ne possède pas de machine à laver, alors je me sers de la leur, ainsi que de leur sèche-linge. Au début, quand j’ai emménagé seule, j’ai essayé de convaincre maman de s’occuper de mes affaires, mais elle a refusé tout net. D’ailleurs, pour ma pendaison de crémaillère, elle m’a offert une planche et un fer à repasser.
En arrivant, j’embrasse en premier papa, qui lit son journal dans le salon. Puis, attirée par un délicieux fumet, je retrouve ma mère dans la cuisine. Je pose mon chargement au sol et regarde ce qu’elle a mitonné de bon. Et là, je découvre avec horreur qu’elle a cuit un rôti de veau.

« Maman, tu sais bien que je ne mange pas de veau », m’indigné-je.


Tandis que je remplis la machine avec mes vêtements sales, maman cherche dans le frigo et me propose du jambon pour remplacer le veau. Ensuite, elle commence à me sermonner. Elle n’admet pas que, pour des raisons qu’elle juge ridicules, je ne mange que certaines viandes. En effet, depuis que j’ai accroché dans ma cuisine un calendrier de la Poste avec de petits agneaux qui gambadent joyeusement dans un pré, je suis devenue à moitié végétarienne. C’est-à-dire que je ne me nourris plus de bébés animaux. Ce qui inclut l’agneau, le veau, les lapins aussi, parce que c’est trop mignon, et bien sûr, les chevaux. Franchement, qui a envie d’ingurgiter du cheval ? J’avoue que je pourrais étendre mon dégoût à toutes les viandes et être une vraie végétarienne. J’y pense sérieusement parfois ; peut-être qu’un jour, je sauterai le pas. Ce qui me freine, c’est qu’il me sera interdit de manger du saucisson, et je ne suis pas sûre de survivre à ça. »














Avez-vous lu ce livre ? 

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