Claire LAZEBNIK.
Résumé.
N'est pas Cupidon qui veut !
Chloé adore sa grande soeur, Ivy, qui est autiste, et elle a peur que ses problèmes de communication ne l'isolent totalement. Décidée à lui trouver un petit ami, elle sélectionne le candidat idéal : Ethan, qui fréquente la même école spécialisée qu'Ivy.
Seule ombre au tableau : il est le frère de l'insupportable et arrogant David. Pour jouer les entremetteurs, Chloé et David vont devoir passer beaucoup de temps ensemble.
Au fur et à mesure de leurs rencontres, Chloé comprend qu'elle avait tort sur toute la ligne : de la vie amoureuse de sa soeur (qu'elle aurait dû consulter avant toute chose) à David (qui pourrait bien être le seul à vraiment la comprendre).
Je remercie les éditions Pocket Jeunesse et Babelio qui m’ont permis de lire cette histoire via leur dernière Masse Critique.
Dans « Tout ce que j’aurais dû savoir », nous allons suivre Chloé, une lycéenne de dix-sept ans qui s’est mis dans la tête de trouver un petit-ami à sa grande soeur, Ivy.
Sauf que sa soeur est autiste. Elle est scolarisée dans un établissement spécialisé, elle n’aime pas sortir, ni avoir de contact physique avec d’autres personnes et ne veut rien faire sans Chloé.
En allant un jour dans l’école d’Ivy, Chloé va trouver le prétendant idéal : Ethan. Ce qu’elle ne sait pas encore, c’est que le frère d’Ethan est David. L’insupportable David qui tient toujours tête à Chloé en classe.
J’ai adoré cette lecture qui aborde tout en douceur, mais avec réalité, ce qu’est l’autisme.
Ce thème est d’abord traité à travers le personnage d’Ivy. Elle a des problèmes de comportement, certaines choses la dégoûtent sans raison, elle peut se taper lorsqu’elle se sent mal à l’aise. Les codes de la société lui sont un peu étrangers puisqu’elle est d’une franchise désarmante. Comme le dit souvent Chloé, pour Ivy tout est noir ou blanc. Le gris n’existe pas. Elle n’arrive pas à réaliser qu’il peut y avoir d’autres choses que le bien ou le mal.
Ce qui a été très dur et touchant pour moi, c’est également de découvrir la difficulté qu’a Ivy de comprendre ses sentiments et ses ressentis. Elle n’arrive pas à mettre de mot sur des réactions physiques qu’elle ressent et c’est parfois compliqué de savoir ce qu’elle a.
Mais l’autisme est aussi abordé à travers Chloé.
Car oui, on parle souvent de la personne qui est autiste, mais on ne parle peut-être pas assez de la famille et des amis qui entourent cette personne. Chloé adore sa soeur et remuerait ciel et terre pour elle. Quand ses amis parlent de Ivy, elle ne peut s’empêcher d’être sur la défensive parce qu’ils la traitent comme une personne anormale. Sans compter les nombreuses scènes dans le livre qui la mettent dans des situations avec des inconnus, moments de violences gratuites où des personnes se permettent de juger sans savoir.
Le duo que forment Chloé et Ivy est absolument irrésistible.
A travers ce lien fraternel on ressent tout l’amour qu’elles ont l’une pour l’autre. Parce que oui, même si Ivy ne parle pas de ses sentiments parce qu’elle ne les comprend pas, Chloé la connaît suffisamment pour savoir quand elle est heureuse ou non.
Il y a également le duo cent pour cent masculin formé par David et Ethan.
Avec eux, on retrouve les mêmes problématiques qui concernent les filles, sauf que tout est plus ou moins amplifié, à un autre stade. J’ai adoré l’innocence de Ethan qui est à de nombreuses reprises très touchante, comme j’ai succombé face au besoin viscéral de David de vouloir protéger son frère.
Heureusement, Claire LAZEBNIK aborde toutes ces choses en douceur, à travers la recherche d’amour de Ivy. Il y a des moments drôles, des petits instants d’égarements, mais aussi des moments où notre coeur se brise.
Parce que oui, c’est aussi ça l’amour : des hauts et des bas, des moments de joie et d’autres beaucoup plus tristes. L’amour est universel.
J’ai beaucoup apprécié également de suivre la relation entre David et Chloé.
D’abord conflictuelle, ils vont réussir à trouver un terrain d’entente pour que leur frère et soeur puissent continuer à se voir. Cela va permettre à ce qu’ils apprennent à se connaître également, sans les aprioris qu’ils avaient l’un pour l’autre.
En conclusion, « Tout ce que j’aurais dû savoir » est une belle histoire d’amour, d’amitié, d’adolescence, d’acceptation de soi et de l’autre. Claire LAZEBNIK arrive à nous montrer à travers son récit toute la beauté des gens, mais aussi toute la cruauté que l’on peut avoir pour les autres.A travers des personnages touchants, nous apprenons à connaître un peu mieux l’autisme et toutes ses difficultés : pour la personne touchée, pour les gens de son entourage, mais aussi dans la vie de tous les jours au contact d’inconnus.
J’ai vraiment adoré ce récit tout en douceur, mais qui nous montre le monde tel qu’il est, qui nous fait réfléchir et nous donne un nouveau regard sur l’autisme en abordant clichés et vérités.
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