Les Néo-Gaïens, tome 2 : Clara ; Florence GÉRARD.

Édition : Láska.

Prix : 5,99 €

Sortie : 21/04/2016

Pages : 186

Les Néo-Gaïens, tome 2 : Clara,
Florence GÉRARD.

Résumé.

Clara Martin est une scientifique dans l’âme. Elle rêve de permettre aux Norms de bénéficier d’une aussi bonne santé que les Mods. Du moins, jusqu’à ce qu’elle rencontre un détenu qui fait vaciller toutes ses certitudes. Fils du chef des rebelles, Vince a été étudié comme un rat de laboratoire depuis son plus jeune âge, puis conditionné pour faire de lui l’arme parfaite à l’encontre de ses semblables. À son contact, Clara va découvrir ce qui se cache derrière la propagande de son père et de l’Ordre tout entière...

Entre leur passion interdite et la menace d’un virus capable d’annihiler tous les Mods, ils devront faire ensemble le plus dur des choix : faire une croix sur leur passé pour avoir la chance de gagner un avenir.

Merci aux éditions Láska pour m'avoir permis de lire cet ebook.

J'ai découvert la plume de Florence GERARD avec le premier tome. J'avais bien aimé son univers et son intrigue. J’étais curieuse de connaître la suite des aventures de nos personnages, mais aussi si les Neo-Gaiens allaient réussir à avoir une vie paisible, en harmonie avec les humains.

Dans « Les Neo-Gaiens, tome 2 : Clara », nous reprenons l'histoire où nous l'avions laissé, sauf qu'au lieu de suivre le récit du point de vue de Pimp, nous allons avoir celui de Clara.

Cette dernière est une Norms, une humaine. Fille du grand chef de l'Ordre, mais aussi scientifique pour cette organisation, elle est loin d'être l'amie idéale pour Pimp et son frère Vince.

Cependant, alors que Vince est ramené chez les siens, Clara est emmenée avec eux. La relation entre Vince et Clara est ambiguë et laisse tout le monde perplexe. 

Malheureusement, une terrible menace est sur le point de s'abattre : un virus anti-Mods est sur le point d'être conçu. 

Nous retrouvons dans ce tome-ci le schéma de narration du livre précédent. Chaque chapitre commence avec un passage dans le passé avant de repartir dans le présent de la narration.

Ainsi, l'auteur réussit à nous expliquer comment Vince et Clara se sont connus et ce qu'ils ont vécu, puis à repasser sur le présent, deux ans plus tard, avec beaucoup de légèreté. Loin des grands flash-back qui alourdissent les livres, Florence GERARD arrive à nous faire aimer tant les moments du passé que ceux du présent, et nous sommes donc toujours dans l'attente de connaître la suite.

Comme elle le dit dans son avant-propos, ce second tome est plus centré sur la romance que sur l'intrigue en elle-même. 

Oui, la menace du virus est bien présente et une course contre la montre est lancée. Cependant, l'histoire fait vraiment un focus sur Vince et Clara, sur ces deux personnages qui sont un peu les Romeo et Juliette de leur monde. Tout les oppose, mais c'est dans cette adversité qu'ils vont trouver leur force. J'ai aimé voir leur rencontre, l'évolution de leur relation, mais aussi les difficultés qu'ils vont traverser ensemble ou séparément. Leurs retrouvailles sont intenses et l'on sait déjà que l'alchimie entre eux est bien présente. Il y a de la tension dans l'air.

En parallèle de cette romance, nous découvrons toutes les horreurs que l'Ordre commet pour trouver un moyen de supprimer les Mods. Allant jusqu'aux pires atrocités, nous nous retrouvons bouche bée face à certaines vérités. 

La quête que vont mener nos héros est malheureusement un peu trop facile à mon goût. Ils ont des pouvoirs, mais ne restent que des jeunes adultes. 

Clara est une jeune femme qui est déchirée entre sa raison et son cœur. Norms, mais amoureuse d'un Mods, elle sait que sa vie ne va pas être facile. De plus, fille du chef de l'Ordre, beaucoup de responsabilités reposent sur ses épaules. Suivre ses choix, mais aussi ses doutes, a été une expérience plus que plaisante. 

Vince est un personnage difficile à cerner. Avec toutes les atrocités qu'il a subies, j'ai eu du mal à accepter le fait qu'il s'attache à Clara. 

Les personnages secondaires foisonnent, comme dans le premier tome. Nous retrouvons ainsi de nombreux protagonistes déjà connus, comme Pimp et Art ( pour notre plus grand plaisir ), mais aussi des petits nouveaux qui ne sont pas déplaisants, comme Andrei et Cassius. 

La plume de Florence GERARD est dans ce second opus un peu plus hésitante, moins précise. Certains passages sont un peu bancals et lourds. 

Nous nous ennuyons parfois un peu, certaines scènes vont et viennent, la romance traînant en longueur. 

La fin est comme le reste du livre : sympa, mais facile.

Certaines révélations arrivent ( trop ) subitement, certaines actions sont trop simples pour nos héros si jeunes. Cependant, il y a des moments difficiles qui nous serrent le cœur. 

Pour le prochain tome, je ne sais pas sur qui il se focalisera exactement car plusieurs intrigues secondaires ont commencé à se former. J'espère retrouver Cassius car c'est le personnage qui attise le plus ma curiosité.

En conclusion, « Les Neo-Gaiens, tome 2 : Clara » est une suite sympathique, qui laisse une grande place à la romance au détriment de l'intrigue. Florence GERARD nous offre un récit qui n'est pas parfait, mais qui a le mérite d'être plaisant à lire.

Note.

14/20

Extraits.

" Je suis coincée dans cette pièce depuis ce qui me paraît des siècles, alors que cela ne fait en réalité que quelques heures. J’aurais dû profiter de ce laps de temps pour me reposer avant notre départ de ce matin, mais l’insomnie m’a tenu compagnie, comme d’habitude… Ce n’est pas forcément désagréable ; après tout, elle fait partie de ma routine depuis si longtemps qu’elle me semble normale. Toutefois, la raison de celle de cette nuit est bien moins anodine que d’ordinaire : elle se nomme Vince !

Il s’est enfin assoupi sur le matelas gonflable qui traîne à côté du lit. Heureusement, d’ailleurs, car je ne crois pas que j’aurais pu supporter plus longtemps son silence accusateur et son regard réprobateur. De toute évidence, mon implication soudaine dans sa cause n’est pas franchement pour lui plaire… Je me demande bien pourquoi.

Il gesticule toujours autant dans son sommeil, et je dois bien reconnaître que, de mon côté, j’aime toujours autant l’observer dans ces moments propices. Il a les traits détendus, sereins, et sa jeunesse ressort alors véritablement. Car je n’oublie pas que, sous ses airs de gros dur à la langue bien pendue, il est jeune. Plus jeune que moi, pour tout avouer. À une période de ma vie, c’était un obstacle supplémentaire à notre histoire, un parmi tant d’autres, mais maintenant, nos deux années d’écart me font juste sourire… d’amertume. Quel gâchis ! Notre amour était condamné d’avance, et pourtant, même après toute cette souffrance, je ne peux m’empêcher d’espérer que nous avons encore une chance… "

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