mercredi 2 décembre 2015

Une semaine avec lui ; Monica MURPHY.

Édition : Milady.
Prix : 8,20 €
Sortie : 23/01/2015
Pages : 312

Une semaine avec lui,
Monica MURPHY.



Résumé.

Temporaire. 
Ce mot résume parfaitement ma vie. 

J’ai un job temporaire jusqu’ à nouvel ordre. Je suis temporairement la mère de mon petit frère. Et je suis la fille temporaire que tous les mecs désirent parce que j’ai la réputation d’être facile.

Depuis que sa mère a déserté le domicile familial, Fable se bat pour élever son petit frère. Quand Drew, l’étudiant le plus en vue de la fac, lui propose plusieurs milliers de dollars pour venir passer les fêtes de fin d’année dans sa famille au passé trouble, elle accepte sans hésiter. Fable ne demande pas mieux que d’incarner la parfaite petite amie pour faire diversion.


Mais s’agit-il vraiment d’un rôle de composition ? 

Si seulement cette parenthèse pouvait s’éterniser…
















C’est un roman qui a fait beaucoup parlé de lui. Il avait même été nominé par la maison d’édition Milady pour l’élection du ‘prix des lectrices’.
Cette romance me faisait vraiment de l’oeil et dès sa sortie en format poche, je me suis procurée ce livre. Oui, il a traîné pendant un petit moment dans ma PAL, mais mieux vaut tard que jamais, non ?

« Une semaine avec lui » est l’histoire de Fable, une jeune femme de vingt ans qui n’a pas la vie facile. Elle a dû arrêter ses études à cause de sa situation financière et enchaîne les boulots pour gagner quatre sous, de quoi nourrir sa mère alcoolique et volage ainsi que son petit frère. 
Un jour, elle va faire la rencontre de Andrew, un jeune homme de vingt-et-un ans qui a tout pour lui : beau, riche et star de son équipe de football, il est également brillant dans ses études. Mais cette rencontre n’est pas le fruit de hasard : Andrew propose à Fable un travail, pour lequel elle sera grassement rémunérée. Elle doit juste l’accompagner chez sa famille, pendant une semaine et faire semblant d'être sa petite-amie.
Alors qu’ils ne se connaissent ni d’Ève, ni d’Adam, Fable accepte.
Mais que cache cette proposition ? Le si parfait Andrew ne l’est-il finalement pas tant que ça ?

Sur le papier, l’histoire avait vraiment tout pour me plaire. 
Des héros au passé et au présent torturés, une romance qui va naître.. C’était simplement la lecture dont j’avais besoin en ce moment.
Cependant, j’en ressors déçue.

Le récit commence vraiment sur les chapeaux de roues. 
Quelques pages à peine et la rencontre entre nos deux protagonistes se fait déjà, avec bien entendu l’entente sur le travail que propose Andrew à Fable, qu’elle accepte bien sûr. Bien que celle-ci soit en manque d’argent, elle n’est pas le moindre du monde inquiète de partir avec un inconnu pendant une semaine. Sa réaction m’a un peu gênée car je ne l’ai pas trouvé très réaliste.

Nous pensons d’abord que c’est Fable qui cache le plus de secrets, mais on se rend vite compte que c’est Andrew qui a le passé le plus trouble. 
L’auteur joue avec nous et essaye d’instaurer du suspens.. Mais cela ne marche absolument pas. Dès que nos deux personnages arrivent chez les parents du jeune homme, on sait déjà ce qu’il cherche à cacher. Dès lors, notre lecture est en demi-teinte car l’on attend qu’une seule chose : qu’il crache enfin le morceau pour passer à autre chose.
Même la grande annonce de la fin, le ‘grand’ secret qui est censé nous mettre sur les fesses, même cela on le voit venir à des kilomètres à la ronde, même si c’est difficile à imaginer. 
Bref, si l’on est un minimum attentif et que l’on cogite un peu lorsque l’on lit, on arrive très facilement à savoir où l’auteur nous emmène et à découvrir tous les secrets et c’est dommage. Une histoire si elle n’a pas de suspens et ne nous tient pas en haleine perd toute crédibilité.

Parlons un peu plus de nos personnages.
Fable nous est présentée comme belle, avec ses longs cheveux blonds et ses yeux verts. Tout le monde la prend pour une fille facile, mais elle est loin de cette image. Généreuse et travailleuse, elle sait comment parler aux gens.
Andrew, lui, est le jeune homme dont toutes les filles rêvent : brun aux yeux bleus, musclé, sérieux et riche. D’apparence lisse, il cache beaucoup de secrets. Honteux, il ne laisse personne nouer vraiment avec lui de liens amicaux ou amoureux.
Ils avaient tous les ingrédients qu’ont les personnages d’une romance classique, mais ils leur manquaient quelque chose. Ils ne sont pas intenses, ni ont ce petit grain de folie qui fait que l’on s’attache à eux. On a du mal à s’attendrir et a avoir de la compassion pour eux. Du coup, on lit l’histoire sans vraiment s’y investir.
Les personnages secondaires ne sont vraiment pas géniaux. Entre la belle-mère Adèle qui est censée être horrible mais qui ne nous plonge pas dans la haine, le père de Andrew qui joue un peu le rôle du fantôme de la maison, la mère de Fable qui est vraiment impossible à imaginer et son petit frère Owen qui ne sait pas parler sans placer un gros mot, on est servis !
Aucun ne relève la barre et c’est bien dommage.

Quant à la fin.. Que dire.
Elle ne m’a pas touchée. Elle est à l’image du reste de cette histoire : sans grande surprise.




En conclusion, « Une semaine avec lui » est une romance sans suspens qui nous fait passer le temps, sans nous émoustiller. Monica MURPHY avait pourtant tous les ingrédients en main pour nous écrire une histoire sympathique, mais on est loin du compte. J’ai le tome 2 dans ma PAL, « Deux mois sans elle », et je compte bien donner une seconde chance à cette histoire. J’espère qu’elle sera plus intéressante par la suite.






Un livre à lire pour ceux qui ont quelques heures devant eux et veulent lire une simple romance.




Note.

08/20



Extrait.

Je lui cours après en l’appelant par son nom, mais c’est comme s’il ne m’entendait plus. J’ai été effrayée par la manière dont son visage s’est soudain vidé de toute émotion quand je lui ai répété les paroles d’Adèle. Il s’est soudain complètement refermé sur lui-même et c’est la chose la plus étrange que j’aie jamais vue, comme s’il avait mis en marche une sorte de mécanisme de défense ou quelque chose comme ça.
Il me claque la porte de sa chambre au nez et je l’ouvre, y entrant comme une femme en mission. Il se tient debout au milieu de la pièce et me tourne le dos. La tête basculée en arrière, il regarde le plafond. J’aimerais pouvoir lire dans ses pensées, lui offrir un peu de réconfort, quelque chose. N’importe quoi.
Mais je reste plantée là, dansant d’un pied sur l’autre, en proie à l’agitation.

— Tu devrais t’en aller, dit-il d’une voix sombre et étrangement calme.

— D’accord, je te laisse tranquille.

Je comprends son besoin de solitude. Je suis comme ça la plupart du temps.

— Non.

Il se retourne et me regarde, avec sur le visage une expression dure et inflexible.

— Je veux dire : tu devrais t’en aller. Rentrer chez toi. Tu n’es pas obligée de rester. Je n’ai plus besoin de ton aide.

Mon estomac se noue et j’ai la nausée.

— Ça ne me dérange pas de rester…

— Je ne tiens pas à ce que tu restes, m’interrompt-il. Tu n’as pas besoin de ces conneries, Fable. Tu as assez de problèmes comme ça.

J’ai envie de pleurer. Il ne veut pas de moi ici. Personne ne veut de moi nulle part. Ma mère se fiche de savoir si je suis morte ou vivante. Mon frère préfère traîner avec ses copains. Je n’ai pas vraiment d’amis, à part quelques collègues de travail, et ce sont plutôt des connaissances. Les filles ne m’aiment pas parce qu’elles pensent que je suis une fille facile qui veut leur voler leur petit ami.
À ce moment précis, je suis toute seule. Personne ne veut de moi.
La tête haute, je renifle en essayant d’empêcher mes larmes de couler.

— Je vais aller faire mon sac.

Je tourne les talons et je sors de sa chambre. Il ne m’arrête pas. Ça ne me surprend pas. Qu’est-ce que j’espérais ? Qu’il me coure après pour me supplier de rester, en fin de compte ?
Bien sûr que non. Ma vie n’est pas un film à l’eau de rose. Je ne dois pas perdre de vue le fait que je ne compte pas à ses yeux.
Ma chambre est plongée dans l’obscurité. J’allume le plafonnier et me dirige vers le placard qui contient mon sac de toile poussiéreux et déchiré. Il est toujours à moitié plein. Je n’ai jamais vraiment défait mes bagages, redoutant le pire.
J’imagine que mes aptitudes psychiques fonctionnent à plein régime en ce moment.
Je commence à fourrer mes vêtements dans le sac sans prendre la peine de les plier. Je ne sais pas comment je suis censée repartir, mais j’imagine que je pourrais appeler un taxi et lui demander de me déposer à la gare routière. J’ai de l’argent sur mon compte en banque et ma carte de crédit avec moi, alors je peux acheter un billet de retour. J’espère que je n’aurai pas à attendre trop longtemps à la gare routière.
En sortant mon téléphone de ma poche, je regarde l’écran pour m’apercevoir que j’ai reçu un texto d’Owen. Il me demande s’il peut passer de nouveau la nuit chez Wade, ce à quoi je réponds que je suis d’accord et que je rentre ce soir. Il me répond immédiatement.

« C’est quoi le problème ? Tu t’es fait virer ? Le père t’a fait des avances ? »

« C’est une longue histoire. Je te raconte ça en rentrant. »

Après avoir tapé mon message, je remets mon téléphone dans la poche de mon jean.
J’ai l’impression d’être une ratée. Je n’arrive même pas à être une bonne petite amie et tout ce que j’avais à faire, c’était me tenir là et d’avoir l’air jolie. Sourire, acquiescer et me taire. Ce n’est pourtant pas difficile.
Je m’en veux terriblement. Je me rends dans la salle de bains pour prendre mes affaires de toilette et je les fourre dans la trousse de maquillage dans laquelle je les ai apportées. Je sors mon rasoir, mon shampoing et mon après-shampoing de la douche et les jette dans le sac que je referme, le bruit de la fermeture Eclair vient déchirer le silence. Tout résonne dans cette maison, à cause des hauts plafonds et du dallage au sol. C’est encore pire dans la maison principale et ça me tape sur les nerfs.
Peut-être que je vais être soulagée une fois hors d’ici. Quand je monterai dans le car, peut-être que je pourrai de nouveau respirer librement.
Je me retourne pour sortir de la salle de bains et trouve Drew debout sur le seuil, à peu près dans la même posture qu’hier soir. Il agrippe le haut du chambranle et son corps est à moitié penché à l’intérieur. Son sweat-shirt et sa chemise se soulèvent et il porte un pantalon taille basse qui laisse entrevoir une petite partie de son ventre nu. J’aperçois une ligne sombre qui descend depuis son nombril et je lève les yeux vers les siens, gênée de le reluquer alors que je devrais être furieuse contre lui.

— Ne pars pas.

Je me raidis. C’est ridicule. Tous ces allers-retours me mettent la tête à l’envers.

— Je ne suis pas d’humeur à jouer, Drew.

Il lâche le chambranle et entre dans la salle de bains. Je recule, mes fesses heurtent le coin du meuble et je m’arrête.
Je tremble, mais je n’ai pas peur. C’est parce qu’il est si près de moi que je peux sentir son odeur.
L’odeur de bière a disparu je ne sais comment, remplacée par son parfum habituel. Je peux sentir la chaleur de son corps, la tension qui émane de son corps en vagues palpables.

— Je suis désolé, Fable. C’est juste que… cet endroit est naze. Et je ne t’en voudrais pas si tu décidais de partir. Je voulais simplement t’offrir une porte de sortie. J’ai essayé de me convaincre qu’il valait mieux que tu t’en ailles, mais j’ai peur de ne pas y arriver tout seul. J’aimerais que tu restes. "















Avez-vous lu ce livre ? 

Votre avis m'intéresse donc n'hésitez pas à poster un petit commentaire.




4 commentaires:

  1. comme toi, pour moi le fameux secret n'en était pas un ;)

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    1. Je me sens moins seule :)
      Enfin, je pense que beaucoup de personnes en lisant ce livre s'en sont douté dès le début.

      Dommage pour le suspens !

      Là je lis le second tome et j'espère être plus surprise !

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  2. C'est dommage, le résumé me bottait pourtant bien, pour une lecture sans prise de tête et un peu légère. Du coup, cette chronique me refroidit carrément !

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    1. Après tu peux aimer !

      Mais comme toi, le résumé me tentait bien pour une lecture " sans prise de tête ".. Et ce n'était pas la grande joie. D'autres ont aimé donc bon, peut-être que ça n'a pas marché pour moi.

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