mercredi 28 octobre 2015

Le sixième sommeil ; Bernard WERBER

Édition : Albin Michel.
Prix : 22 €
Sortie : 30/09/2015
Pages : 416

Le sixième sommeil,
Bernard WERBER.



Résumé.

PHASE 1
Assoupissement

PHASE 2
Sommeil léger

PHASE 3
Sommeil lent

PHASE 4
Sommeil très profond

PHASE 5
Sommeil paradoxal

PHASE 6
Le sixième sommeil.
Celui de tous les possibles.

















Merci aux Editions Albin Michel pour m'avoir fait parvenir ce livre.

Bernard WERBER et moi, c'est une grande histoire d'amour.
Je l'ai connu avec « Les thanatonautes » et depuis je ne loupe aucune sortie de ses livres. Certes, je ne les ai pas tous lus, par manque de temps principalement, mais je suis son actualité avec assiduité. J'ai même eu l'occasion de le rencontrer trois fois, et ce fut extrêmement enrichissant. Cet homme est très instruit et ouvert sur le monde. Si vous avez l'occasion de le rencontrer, n'hésitez pas une seule seconde !

« Le sixième sommeil » est l'histoire de Jacques KLEIN, un homme que l'on va suivre de son enfance jusqu'à ses 48 ans.
Son père est un grand navigateur et sa mère une scientifique qui s'est spécialisée dans le sommeil. Depuis que Jacques est tout jeune, ses parents n'ont pas cessé de lui expliquer que le sommeil est très important. Tellement que, plus tard, il décide de faire carrière dans ce domaine.
Jacques mène donc une vie tranquille jusqu'au jour où, après une expérience ratée, sa mère disparaît subitement. Elle n'a laissé aucun indice derrière elle. 
Attristé, Jacques va tout de même réussir à partir sur ses traces grâce à une aide pour le moins inattendue : son " lui " plus vieux, qui lui rend visite dans ses rêves.
D'abord dubitatif, Jacques ne sait s'il doit croire cet étrange personnage. Mais une question plus importante se pose : a-t-il toujours son libre arbitre dans cette histoire ?
Entre Paris et la Malaisie, ce récit nous dévoile les secrets du sommeil.

J'étais très impatiente de lire « Le sixième sommeil ». 
Il avait d'ailleurs tout pour me plaire sur le papier : l'écriture de Bernard WERBER que j'adore, les thèmes sur le sommeil et les rêves qui me passionnent. 
Bref, j'étais très enthousiaste de commencer ce livre.. Qui ne m'a malheureusement pas autant satisfaite que ce que je croyais.

On peut clairement diviser ce bouquin en trois parties : la première qui se déroule à Paris et qui met en place l'intrigue, une seconde qui se situe en Malaisie qui est plus spirituelle et exotiqus, et enfin la dernière à Paris où l'intrigue se déroule beaucoup plus rapidement.
Si la première partie m'a vraiment plu, la seconde est plutôt ennuyeuse. L'auteur nous fait de très longues descriptions sur la faune et la flore, tellement que l'on se croit presque dans un reportage animalier. De plus, disons-le clairement : le peuple que l'on va découvrir en Malaisie n'est pas vraiment actif, ni très intéressant. Nous nous retrouvons donc pendant une bonne moitié du livre à suivre la vie d'un peuple passif, qui n'attend qu'une chose : partager leurs rêves. Malheureusement, on s'endort un peu avec eux pendant toute cette partie..

Les personnages sont un peu étranges, mais cela est monnaie courante dans les livres de Bernard WERBER. Cependant, ils étaient quand même, généralement, un peu attachants.
Ici, je n'ai pas vraiment été conquise ni émue par les personnages que j'ai tous trouvés froids et distants. Même le peuple Malaisien. 

Je pense que cet effet est surtout dû à l'aspect très scientifique de ce livre, qui aborde pourtant un sujet qui ne l'est pas vraiment de prime abord. 
J'ai eu un peu de mal à suivre certaines explications qui sont un peu poussées, comme j'ai eu souvent du mal à me sentir impliquée dans certains points. Disons que je n'étais pas préparée à border ce thème d'un point de vue scientifique. La littéraire rêveuse en moi n'a pas été satisfaite.

La trame de l'histoire est quant à elle un peu floue. 
On est un peu comme Jacques : perdu. Le personnage n'a pas vraiment de but, si ce n'est retrouver sa mère, et il perd de vue cet objectif très vite. 


Cependant, j’ai quand même retrouvé le style d’écriture de l’auteur qui me charme toujours autant. J’ai aussi apprécié les idées qu’il fait passer à travers son ouvrage, notamment sur le mode de vie de notre société actuelle et sur l’écologie ( bien que ces thèmes soient repris dans la plupart de ses livres ).





En conclusion, « Le sixième sommeil » est un livre qui nous apporte beaucoup de promesses, mais qu'on ne retrouve pas forcément à la lecture de ce livre. Bernard WERBER s'essaye dans un nouveau thème et ce n'est pas vraiment une réussite.







Un livre à lire pour ceux qui aiment les ouvrages de Bernard WERBER, et ceux qui sont passionnés par la thématique des rêves.









Avez-vous lu ce livre ? 

Votre avis m'intéresse donc n'hésitez pas à poster un petit commentaire.




mercredi 14 octobre 2015

J'étais là ; Gayle FORMAN


Édition : Le Livre de Poche.
Prix : 17 €
Sortie : 09/09/2015
Pages : 368
J'étais là,
Gayle FORMAN.



Résumé.

Cody a dix-huit ans. 

Elle n’a pas de père, mais une mère barmaid constamment en mini-jupe, et un avenir pas très rose depuis qu’elle a été recalée de la high school de Seattle qui aurait pu lui permettre de quitter enfin son « Shitburg » natal. 

Mais tout empire le jour où Meg, sa meilleure amie, sa sœur de cœur, se suicide après avoir avalé une dose massive de poison dans un motel anonyme, non loin de la fameuse high school où elle, brillante boursière, avait été acceptée. 

Lorsque les parents de Meg demandent à Cody d’aller récupérer les affaires de leur fille, celle-ci s’embarque pour Seattle, avec la ferme intention d’en savoir plus sur le geste de son amie.

















Un grand merci aux éditions Le Livre de Poche pour cet envoi.

Nous n’avons plus à présenter Gayle FORMAN sur la blogosphère. Son livre « Si je reste » a été lu et chroniqué par bon nombres de blogueurs et bien souvent ce fût le coup de coeur.
Je l’avoue sans honte : je n’avais lu aucun livre de cet auteur avant. C’était le bon moment pour franchir le pas avec cette lecture et je suis bien contente de l’avoir fait.

« J’étais là » nous raconte l’histoire de Cody et Meg. Elles sont meilleures amies depuis ( presque ) toujours, mais leurs chemins vont brutalement se séparer lorsque Meg met fin à ses jours.
Cody reste pantoise face à cet acte. Meg semblait aller bien, elle faisait des études, elle avait des amis, une vie trépidante. Rien ne laissait paraître qu’elle voulait en finir avec la vie.
Cody va donc mener une enquête pour essayer de comprendre le pourquoi de ce geste et enfin réussir à faire son deuil. 

Dès le début du livre, nous entrons dans le vif du sujet. 
Cody reçoit un beau jour un mail de sa meilleure amie, dans lequel elle annonce qu’elle a mis fin à ses jours, que cette décision était la sienne et mûrement réfléchie.
A partir de cet instant, nous sommes autant perdus que Cody, autant chamboulés qu’elle. Nous nous retrouvons dans un triste quotidien où messes commémoratives et repas avec la famille de la défunte ne cessent de s’enchaîner.

Cependant, la quête de savoir de Cody prend place dans le récit et nous nous mettons à enquêter comme elle, a guetter le moindre signe qui lui aurait échappé pour comprendre pourquoi Meg s’est suicidée. Et des signes il y en a, à qui veut bien voir et bien comprendre. J’avoue avoir été aussi aveugle que Cody face à ses signes et, comme elle, je suis restée sur les fesses à la fin du livre lorsque l’on découvre le pourquoi.

« J’étais là » est, comme vous l’avez compris, un livre qui traite d’un sujet dur, un thème qui peut toucher tout un chacun. 
Gayle FORMAN réussit à parler du suicide avec beaucoup de finesse. Sa plume est un délice pour tous ceux qui adorent lire. Elle arrive avec facilité à nous faire ressentir toutes les émotions par lesquelles passent les personnages. On ne peut absolument pas ressortir indemne de cette lecture, sans avoir ressenti la moindre émotion. Je suis donc plus qu’agréablement surprise de ce côté-là car je ne m’attendais pas à trouver autant d’intensité dans ce livre.

Quant aux personnages, ils sont parfaitement bien décrits et pensés.
Cody est une jeune femme chamboulée suite à la perte de sa meilleure amie. Bien plus qu’une amie, c’était son ancrage, ce qui la poussait vers le haut. Elle a toujours trouvé Meg et sa vie plus intéressante que la sienne, mais elle va tout au long de son enquête se rendre compte que dans sa vie « pas si géniale que ça » se trouvent de bonnes choses, des petits bonheurs sur lesquels elle doit se focaliser. J’ai adoré son évolution tout au long du livre. J’ai apprécié ses questionnements, ses choix, ses actes, mais aussi sa prise de conscience face à la vie qu’elle mène.
Meg, qui est le seul personnage qui ’n’existe’ plus au moment du récit est finalement celui qui est le plus présent. Du début à la fin, elle fait de l’ombre à tous les autres personnages de par sa ‘présence’. Au contraire de Cody qui évolue vers le positif, Meg évolue vers le négatif au fil des pages. Elle incarne la fille parfaite selon Cody, mais peu à peu ce mythe va s’effondrer. 
J’ai adoré Ben. Complètement. Alors que je le détestais au début. Rockeur aux yeux bleu envoûtants, mystérieux et coureur de jupons, il ne laisse absolument pas indifférent que cela soit en positif ou en négatif. Cependant, on découvre peu à peu qu’il n’est pas ce qu’il semble être. 
Alice est géniale aussi. Chacune de ses apparitions est une bouffée d’oxygène dans ce livre dur et intense.
J’ai même adoré Tree, le personnage qui est détestable au plus haut point, c’est dire ! 
Bref, vous l’aurez compris : j’ai été séduite par tous les personnages, même les secondaires. L’auteur a fait un vrai travail sur chacun d’eux, même sur ceux qui tiennent une place moins importante que d’autres.

Bien que ce livre parle de mort, c’est aussi un hymne à la vie.
Du début à la fin de « J’étais là », Gayle FORMAN oppose Meg qui représente la mort, avec Cody qui représente la vie. Nous suivons une pleine et belle reconstruction de Cody suite au départ de Meg, et nous ne pouvons qu’être ému face au courage que Cody va avoir tout au long de cette histoire.

La fin du livre m’a surprise, comme je vous l’avais dit un peu plus haut.
Nous apprenons les raisons du pourquoi Meg s’est donnée la mort et même si l’on avait tous les éléments devant nos yeux tout au long du bouquin, nous ne voyons pas la triste vérité. 





En conclusion, « J’étais là » est un livre puissant et intense en émotions. Gayle FORMAN nous enchante avec sa plume délicate et réussit à s’exprimer avec beaucoup de finesse sur un sujet aussi dur que le suicide. 
Vous ne pouvez absolument pas passer à côté de cette lecture.







Un livre à lire pour tous ceux qui adorent Gayle FORMAN, pour ceux qui n’ont jamais lu de livres de cet auteur, mais aussi pour ceux qui n’ont pas encore été séduits et qui le seront à coup sûr.




Note.

20/20



Extraits.







« Après Si je reste, Gayle Forman offre un roman captivant sur la frontière fragile entre la vie et la mort. » Publishers Weekly

« Irrésistible. » New York Times












Avez-vous lu ce livre ? 

Votre avis m'intéresse donc n'hésitez pas à poster un petit commentaire.




vendredi 9 octobre 2015

Embrigadée ; Valérie DE BOISROLIN.


Édition : Presses de la cité.
Prix : 19 €
Sortie : 03/09/2015
Pages : 240
Embrigadée ,
Valerie DE BOISROLIN.



Résumé.

Juin 2013. 
Par un bel après-midi d'été, Léa quitte la maison de ses parents avec un sac de voyage et toute l'assurance de ses seize ans. Un dernier texto : « Je pars à Paris, maman. Bisou, je t'aime. » Elle va rejoindre son amoureux, un jeune islamiste radical. 

Depuis des mois, elle est sous son emprise, prête à croire à toutes ses promesses. Certains signes auraient pu alerter Valérie. Sa fille changeait, mais les adolescents sont si versatiles... 

Un mois plus tard, la police la retrouve : en burqa. Elle fugue de nouveau. Pour ne plus revenir. 

A ce jour, elle est en Syrie où elle a eu un enfant. Valérie a pu cependant renouer un fragile dialogue. Malgré la confi ance et l'amour, l'éducation donnée et les valeurs transmises, « l'inconcevable est arrivé ». Sa fille était équilibrée, et les raisons qui l'ont poussée à partir restent en grande partie une énigme.


Valérie de Boisrolin met aujourd'hui toute son énergie au service de parents qui vivent le même cauchemar.
















J’ai reçu ce livre grâce à la dernière Masse Critique de Babelio. Je les remercie donc pour cette belle opportunité, ainsi que la maison d’édition Les Presses de la Cité.

« Embrigadée » est un témoignage, celui de Valérie DE BOISROLIN, sur le départ de sa fille Léa pour la Syrie. Sa fille fait partie de ces nombreux jeunes qui décident de partir faire le djihad ou d’épouser un djihadiste. 
Pour Valérie et sa famille, tout est allé très vite. Sa fille de 16 ans va rencontrer sur un site de rencontre un jeune qui va peu à peu l’endoctriner, en quelques mois, à tel point qu’elle décidera de porter la burqa et même de partir dans un pays en guerre. 
Seulement, ils ne se sont jamais rendu compte du changement radical de la jeune fille. Lorsqu’ils réalisent à quel point Léa s’est faite embobinée, il est trop tard : elle est déjà partie.
Depuis, cela fait deux ans que la jeune fille est en Syrie, avec le jeune homme qu’elle a rencontré sur le site de rencontre. Bien que le dialogue ne soit pas complètement rompu avec elle, de nombreuses questions subsistent, dont la plus importe : pourquoi ?
Pourquoi être partie dans un pays en guerre ? Pourquoi les avoir quittés ? Pourquoi ?
Un témoignage bouleversant et dur sur un fléau qui ne laisse personne de côté.

Avant d’avoir entamé ma lecture, j’avais lu une interview de Valérie sur un site internet et j’avoue avoir de suite été touchée par son histoire. Je m’étais jurée de lire son livre qui allait sortir, non pas pour connaître ce qu’elle a vécu, mais pour comprendre comment des jeunes peuvent du jour au lendemain changer radicalement, comment cela pouvait se passer.
C’est un thème dont on parle peu à peu, bien que ce fléau soit déjà bien présent. Ce n’est que maintenant que les médias commencent à nous parler de cette atroce réalité. 

Dans « Embrigadée », Valérie commence son témoignage avant la fameuse rencontre qui va tout changer, pendant, ainsi que son combat qu’elle va mener après le départ de sa fille. 
On suit l’évolution de la jeune fille qui est tout simplement normale. Du haut de ses seize ans, elle est équilibrée, va à l’école, à des rêves et un amoureux. L’avenir semble lui sourire.
C’était sans compter l’amitié qu’elle va nouer avec ce jeune homme rencontré sur un site de rencontre. D’abord amis, ils vont peu à peu se rapprocher. Celui-ci en profite pour endoctriner Léa, à tel point qu’elle décide de se convertir à l’Islam, porter la burqa, fuguer et partir dans un pays en guerre, pour combattre elle aussi.
Et cette évolution est juste terrifiante. Comment imaginer qu’une jeune fille comme elle aurait pu se laisser avoir ? 

J’avoue sans honte : ce livre m’a terrifiée. Cette réalité m’a estomaquée. J’ai eu du mal à dormir et à penser à autre chose après avoir refermé ce livre.
J’écris cette chronique deux jours après l’avoir terminé et je suis encore chamboulée. 
Valérie réussit avec brio à nous transmettre toutes les émotions qu’elle a ressenties, que sa famille a ressenti, à chaque instant. On ne peut que s’identifier à eux et se dire : et si cela arrivait à ma soeur ? Et si cela arrivait à mon frère ? A mon petit-ami ? A ma meilleure amie ?

Son style d’écriture est très simple et ne passe pas par quatre chemins. 
De ce fait, « Embrigadée » est un ouvrage que les jeunes et moins jeunes peuvent lire sans aucun problème. Je pense que cela était l’objectif de l’auteur. Effectivement, cet ouvrage est autant destiné aux parents, aux plus âgés, pour qu’ils puissent reconnaître les changements sur les plus jeunes, mais aussi se méfier de ce phénomène ; et il est également destiné aux adolescents et jeunes adultes, pour qu’ils puissent eux aussi de leurs côtés déjouer ces pièges car ils en sont la principale cible. 
Pari réussi. 

Seul petit bémol : le début du livre est un peu maladroit dans les explications car l’auteur va un peu trop vite dans les explications. Cependant, cela n’entache en rien la lecture du livre car cela ne touche que des petits éléments et anecdotes sans grande importance.


Aujourd’hui commence la diffusion à la télévision des publicités-témoignages que livrent quatre familles à ce sujet. Quatre familles différentes, dont les enfants sont partis en Syrie pour combattre sans le dire à leurs parents, dont certains sont morts.





En conclusion, « Embrigadée » est un témoignage poignant, choquant, sur une réalité qui l’est tout autant. Valérie DE BOISROLIN nous livre son histoire sans omettre le moindre détail, la moindre émotion. On ne peut qu’être touché par cette réalité que subissent énormément de familles à l’heure d’aujourd’hui.







Un livre à lire obligatoirement, par tous.









Avez-vous lu ce livre ? 

Votre avis m'intéresse donc n'hésitez pas à poster un petit commentaire.




Related Posts Plugin for WordPress, Blogger...