vendredi 27 mars 2015

L'École de la nuit ; Deborah HARKNESS.

Édition : Orbit.
Prix : 19,90 €
Sortie : 12/09/2012
Pages : 547


L'École de la nuit,
Deborah HARKNESS.




Résumé.

Diana Bishop, jeune historienne héritière d'une puissante lignée de sorcières, et le vampire Matthew Clairmont ont brisé le pacte qui leur interdisait de s'aimer. 

Quand Diana a découvert l'Ashmole 782, un manuscrit alchimique, à la bibliothèque d'Oxford, elle a déclenché un conflit millénaire. La paix fragile entre les vampires, les sorcières, les démons et les humains est désormais menacée.

Déterminés à percer le mystère du manuscrit perdu, et tentant d'échapper à leurs ennemis, Diana et Matthew ont fui à Londres... en 1590. Un monde d'espions et de subterfuges, qui les plonge dans les arcanes du passé de Matthew et les confronte aux pouvoirs de Diana.


Et à l'inquiétante École de la nuit.
















« L’École de la nuit professait des opinions hérétiques et méprisait la cour corrompue de la reine Élizabeth comme les prétentions intellectuelles de l’église et de l’université. ' Déments, mauvais et dangereux à fréquenter ' qualifiait le groupe à la perfection. »


C’est tout juste après ma relecture du premier tome, « Le livre perdu des sortilèges », que je me suis lancée dans « L’École de la nuit ».
Avant même d’avoir lu la première page, j’avais déjà quelques attentes et appréhensions. Juste avant de me lancer dans ce bouquin, j’ai lu dans plusieurs chroniques que ce livre était différent du premier tome, notamment par son approche ‘très’ historique qui avait déplu à beaucoup de lecteurs.
Mais ce ne fût pas mon cas.

Nous retrouvons Diana et Matthew tout juste après les évènements qui closent « Le livre perdu des sortilèges ». Deborah HARKNESS n’a pas voulu nous embrouiller en passant à la trappe le moindre instant entre le premier tome et le second et pour cela, je lui en suis grandement reconnaissante. 


« L’avenir lui donnera des raisons de vous en remercier, dit Mary, l’air grave. Nous autres femmes ne possédons rien dans l’absolu, hormis ce que nous avons dans la tête. Notre vertu appartient d’abord à notre père, puis à notre époux. Nous consacrons nos devoirs à notre famille. A peine partageons-nous nos pensées avec quelqu’un, que nous écrivons ou que nous manions l’aiguille, tout ce que nous faisons et créons appartient à quelqu’un d’autre. Tant qu’elle aura des mots et des idées, Annie possédera toujours quelque chose qui n’appartiendra qu’à elle seule. »


Effectivement, « L’École de la nuit » est vraiment un livre complexe et dense, et la moindre ellipse temporelle nous aurait perdu.
Comme beaucoup de personnes l’ont déjà dit, le côté historique est vraiment très présent dans toute la lecture. L’auteur étant professeur d’histoire, elle a une énorme connaissance de la période dans laquelle elle nous plonge. Outre les décors, nous avons une multitude de mots anciens, de passages en langue ancienne ou en espagnol, allemand ou autre langue, de références historiques, de personnes ayant vraiment existé.. En résumé : nous sommes vraiment plongés dans un livre d’histoire ! 
Et soit on aime, soit on n’aime pas.
Pour ma part, j’ai complètement adhéré. Au début, c’est très déconcertant et je me suis demandée si j’arriverais à la fin du livre, mais je suis très vite entrée dans le jeu. Comme Diana, j’ai adoré découvrir ce passé et j’ai vraiment eu l’impression d’y être pour de vrai.
Deborah HARKNESS a vraiment le don de redonner vie au passé d’une manière surprenante. D’un récit dense, elle en fait une épopée captivante. En cela, j’ai retrouvé un peu de magie que je trouve à la plume de Christian JACQ ( auteur qui réussit avec brio à nous transporter en Égypte antique ). 

« L’École de la nuit » est divisé en quatre parties, chacune bien distincte des autres.
Ce découpage a été effectué selon les différents lieux où se trouvent Diana et Matthew et aucune n’est inutile. Tout est savamment dosé et il n’y a pas une seule partie moins passionnante qu’une autre. Dans chacune d’elle le décors est différent, mais aussi les personnages, ce qui rend chaque section unique et intéressante, chacune à leur manière.


« Ton père dit qu’un sage peut voir davantage depuis le fond d’un puits qu’un sot depuis le sommet d’une montagne. Espérons qu’il a raison, murmura-t-il, car c’est dans un damné trou que tu nous as fourrés ce soir. »


En parlant de personnages, si vous avez lu « Le livre perdu des sortilèges » vous savez donc que, mis à part Diana et Matthew, nous ne retrouvons que très peu de personnages présents dans le premier tome puisqu’ils ont fait un bond dans le passé.
Nous découvrons donc une multitude de nouveaux personnages, tous aussi surprenants les uns que les autres. Certains sont vraiment détestables, comme Kit, d’autres sont réellement attachants, comme Jack et Gallowglass. Enfin, certains sont de vraies surprises, comme Philippe. En clair, j’ai vraiment été chamboulée par ces nombreux personnages secondaires, en positif ou négatif. L’essentiel est qu'aucun ne m’a laissé indifférente et j’ai aimé cela. Et ce que j’ai encore plus aimé, c’est que l’auteur a mélangé des personnages fictifs à des personnes ayant réellement existé. Comme je le disais dans ma chronique du premier tome, « Le livre perdu des sortilèges », j’adore ce travail de vraisemblance que Deborah HARKNESS nous offre. Nous avons vraiment l’impression que toutes ces créatures existent dans notre monde et j’adore cette sensation.
La seule petite chose que j’aurais à redire c’est que, si l’on lit sans vraiment se concentrer, on est vite perdu face à tous ces nouveaux personnages qui sont très nombreux.


« Cela ne nous concerne que toi et moi, rien ni personne d’autre. Pas les enfants. Pas ce maudit livre. Ni l’empereur et ses cadeaux. Ce soir, les seules odeurs dans cette maison seront les nôtres. »


Quant aux personnages principaux, ce tome leur est entièrement dédié.
« L’École de la nuit » est clairement plus intimiste que son prédécesseur et l’on apprend à mieux connaître Diana et Matthew, comme eux apprennent mieux à se connaître l’un l’autre, mais aussi eux-mêmes. 
Chaque incertitude et crainte de Diana nous prend vraiment aux tripes et nous serre le coeur. Bien que l’on sent toujours sa peur de la magie, de ce qu’elle est vraiment, elle essaie de surpasser cela et d’avancer.
Matthew est lui aussi très bien mis en avant tout au long du livre. Personnage très mystérieux dans le premier tome, nous apprenons à connaître ses multiples facettes d’homme, mais aussi ses nombreux secrets. Ce vampire qui nous apparaissait jusqu’alors invincible et sans peur est en réalité plus humain et sensible que ce qu’il ne le pense. J’ai été réellement touchée à chacune des pages, à chacune des révélations le concernant. 

Ma seule petite déception irait dans le choix du titre du livre. « L’École de la nuit » est certes un élément de ce livre mais pas le plus important pour moi. Le titre en version originale est « Shadow of night » et il est pour moi plus approprié au contenu du livre entier. J’aurai préféré retrouvé un titre qui met vraiment en lumière Matthew plutôt que seulement un ‘aspect’ de ce personnage, puisque ce second opus nous révèle énormément de secrets sur lui et chaque élément de ce livre  tourne autour de ce personnage.


« - Combien de temps dure une minute de vampire, alors ? demandai-je en me blottissant sous son menton.
- C’est difficile à dire, murmura-t-il. Quelque chose entre une minute ordinaire et l’éternité. »


En conclusion, « L’École de la nuit » suit une route complètement différente du premier opus, un peu comme nos personnages principaux dans l’histoire. L’aspect historique est très présent, mais en rien déplaisant. L’intrigue avance et fait de grands bonds. Nous passons de révélations en révélations, qui nous conduisent indiscutablement vers le dernier tome et son dénouement. Quant aux personnages, des secrets nous sont révélés et nous nous sentons plus proches d’eux. 
J’ai été réellement séduite par ce bouquin.






Un livre à lire pour tous ceux qui ont aimé le premier tome, mais aussi pour les férus de magie et d’histoire.





Avez-vous lu ce livre ou le premier tome ? 

Comptez-vous le faire ?

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mardi 17 mars 2015

Le livre perdu des sortilèges ; Deborah HARKNESS.

Édition : Orbit.
Prix : 19,80 €
Sortie : 04/05/2011
Pages : 517


Le livre perdu des sortilèges,
Deborah HARKNESS.




Résumé.

Diana Bishop est la dernière d’une longue lignée de sorcières, mais elle a renoncé dpuis longtemps à son héritage familial pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. 

Jusqu’au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l’Ashmole 782. Elle ignore alors qu’elle vient de réveiller un ancien et terrible secret, et que tous – démons, sorcières et vampires – le convoitent ardemment. 

Parmi eux, Matthew Clairmont, un vampire aussi redoutable qu’énigmatique. Un tueur, lui a-t-on dit. 

Diana se retrouve très vite au cœur de la tourmente, entre un manuscrit maudit et un amour impossible.
















« Au commencement étaient l’absence et le désir.
Au commencement étaient le sang et la peur. 
Au commencement était le livre perdu des sortilèges. »


J’ai acheté et lu « Le livre perdu des sortilèges » il y a au moins deux ans. 
Tout ce que je peux vous dire c’est que j’avais adoré ! L’histoire, le style d’écriture et les personnages : rien ne m’avait déplu. Et pourtant, ce n’était pas gagné. En effet, j’avais lu énormément d’avis mitigés au sujet de ce livre. Avec chance, j’avais fait partie de la catégorie qui l’avait aimé.

Comme le second tome venait tout juste de sortir, j’ai préféré attendre que le troisième et dernier opus soit à la vente pour le lire. Seulement, je ne pensais pas attendre autant de temps !
Du coup, j’étais obligée de relire le premier livre pour me replonger dans cette histoire qui est, somme toute, assez dense.
Et je n’ai absolument pas regretté le voyage.

( Cette chronique sera un mix entre celle que j’avais faite il y a deux ans et mon ressenti d’aujourd’hui. Ne vous étonnez donc pas de retrouver certains éléments que vous avez peut-être déjà vu quelque part. )


« Je ne renoncerais jamais à la peine si cela m'obligeait à ne plus connaître la joie. »


Je peux vous dire que, même après relecture, c’est un ÉNORME coup de coeur.
Quand j'ai commencé à lire « Le livre perdu des sortilèges », je me suis dit que j'en aurais pour un long moment, vu la taille du pavé et la police qui est plutôt petite. Il n'a duré que deux jours. J'ai littéralement dévoré le livre. C’était tout simplement enivrant. 
On peut être déstabilisé au début par l'écriture de l'auteur qui est extrêmement précise quant aux recherches de Diana ( qui est une historienne spécialiste de l'alchimie ) : on a des noms de livres, d'auteurs qui existent réellement, des termes scientifiques aussi. Pour information, je suis une littéraire pure et dure, la chimie/physique/biologie ce n'est pas vraiment ma tasse de thé mais on accroche tellement que dès qu'il y a une référence, on a envie d'en savoir plus et on va chercher sur internet des précisions ou demander des informations a des amis qui connaissent ces domaines. 
Et c’est dans cet aspect que l’auteur puise sa plus grande force : dans la vraisemblance de son histoire. Elle mêle avec brio la fiction et le réel, l’imaginaire et l’histoire que nous-mêmes, nous ne pouvons que nous demander si son récit est réel. C’est un vrai délice.


« J'ai déjà vu un tel courage, surtout chez des femmes, continua-t-il sans relever. Les hommes ne le possèdent pas. Notre résolution naît de la peur ; ce n'est que de la bravade. »


Quant aux personnages, ils sont vraiment bien travaillés et j'ai adoré qu'ils soient adultes : l’histoire en est que plus profonde. De toute façon, elle n'aurait pas pu être crédible avec des adolescents et elle a bien fait de ne pas tourner ce livre exclusivement vers un public plus jeune ( petit point coup de gueule : sur certains sites, ce livre apparait dans la catégorie « Young Adult ».. Et je pense qu’ils font gravement erreur. Ce livre est destiné à un public de jeunes adultes ET SURTOUT d’adultes. C’est quand même affligeant de voir que, pour mieux vendre, certains n’hésitent pas à classer des livres dans des catégories qui sont en plein boom comme le New Adult ou le Young Adult. Bref, je referme cette parenthèse. )
Diana est plutôt attachante, Matthew est attendrissant et tous les autres personnages dans ce livre sont vraiment bien dépeints et inventés. Toutes les actions, les pensées de chacun sont vraiment réalistes. A aucun moment on ne peut se dire que c'est tiré par les cheveux. Je suis agréablement surprise par ce travail de la part de l’auteur. Elle ne délaisse pas les personnages secondaires, au contraire de beaucoup de récit que l’on peut retrouver en librairie. 


« C'est moi qui rassemble les éléments et les accorde.Ce qui est humide, je l'assèche et ce qui est sec, je le détrempe. Ce qui est mou, je l'endurcis et ce qui est dur, je l'adoucis. Je suis la fin et mon amant est le commencement. Je tiens dans mon sein tout l'univers de la Création et toute la connaissance est chachée en moi. »


J’ai lu sur beaucoup de sites que plusieurs personnes avaient trouvé le comportement de Matthew anormal, irréaliste ou tout simplement nul car il est plutôt platonique et ‘vieux jeu’ mais j'aimerais répondre à ces critiques. Certes, parfois, on a l'impression qu'il a un bâton dans les fesses mais il y a une information à prendre en compte : à un moment donné dans le livre, on apprend à quelle époque il a vécu en tant qu’humain et donc quand il est devenu vampire ( je ne ferais aucun spoiler ). Donc, à partir de cette information, on peut comprendre pourquoi il réagit comme ceci ou comme cela. Notre comportement est complètement différent des époques précédentes et il a vécu pas mal de temps avant notre époque justement. De plus, on précise bien qu'il ne côtoie pas grand monde, qu'il n'accepte aucun étudiant pour des stages donc c'est bien normal qu'il agisse de manière si retenue avec Diana. Certains n'aimeront quand même pas son comportement malgré cette explication, mais ce n'est pas un roman d'amour donc si c'est vraiment ce que vous cherchez, vous serez obligatoirement déçus. Mais moi j'adore cette relation à l'ancienne entre eux deux, et ça change un peu de toutes les histoires où les personnages se tombent déçus dès les premières pages, se séparent, se retrouvent, se re-séparent, un autre homme arrive pour foutre la pagaille, .. La romance est quand même très présente car c’est l’un des fils conducteurs de l’histoire, mais s’est juste un aspect parmi tant d’autres.


« La ‘normalité', c'est une fable que les humains se racontent pour se réconforter, quand ils sont confrontés à la preuve que presque tout ce qui les entoure est tout sauf ‘normal’ »


Oui, dans « Le livre perdu des sortilèges » on retrouve encore des vampires mais cette fois-ci, ils sont accompagnés par des sorcières, des démons et des humains. Chacun à sa place, ses caractéristiques, ses faiblesses, son histoire, sa hiérarchie,.. Bref, c'est vraiment bien mené et à aucun moment on ne le compare à d'autres livres du même genre. On est bien loin des histoires de vampires à la Twilight qui sont un peu niaises à mon goût et trop portées sur la romance. 
Deborah HARKNESS offre une nouvelle histoire à ces créatures surnaturelles, plus vraisemblable, une nouvelle hiérarchie et des caractéristiques parfois différentes de ce que l’on peut trouver habituellement et cela m’a plu.

L'histoire est donc passionnante. Même les pages consacrées à l'étude scientifique sont géniales. On lit sans voir passer les heures. C'est tellement bien ficelé que l'on est perpétuellement tenu en haleine, on ne sait vraiment pas ce qu'il va se passer et pour ça, j'en remercie grandement l'auteur ! Le cadre est tellement réaliste. On voit qu'elle maitrise complètement son sujet, son histoire, autant pour le décors que pour les recherches, les personnages, .. Ce n'est pas un roman écrit à la hâte mais mûrement réfléchi et travaillé.
Son style est un délice. Elle va dans les détails sans nous ennuyer et nous transporte littéralement à l'intérieur de son monde, de son univers. 


« La magie est le désir fait réalité. »



En conclusion, autant vous dire que je suis vraiment tombée amoureuse de cette histoire et de l'auteur. Deborah HARKNESS est devenue l'une de mes auteurs préférés. J'étais tellement dans le livre que les heures ont défilées sans que je ne m’en rende compte. Maintenant j'espère que ce deuxième roman sera tout aussi bon que le premier.






Un livre à lire absolument. Je vous le conseille vivement. J'espère qu'il vous plaira tout autant qu’à moi, que vous prendrez autant de plaisir que j'en ai eu à le lire et à l'apprécier. J'en suis tombée amoureuse, vraiment.




Avez-vous lu ce livre ? 

Comptez-vous le faire ?

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lundi 9 mars 2015

The Book of Ivy ; Amy ENGEL.

Édition : Lumen.
Prix : 15 €
Sortie : 05/03/2015
Pages : 342


The Book of Ivy,
Amy ENGEL.




Résumé.

Au nom de quoi seriez-vous prêt à tuer ? 

À la suite d'une guerre nucléaire dévastatrice, la population des États-Unis s'est retrouvée décimée. Un groupe de survivants a fini par se former, mais en son sein s'est joué une lutte de pouvoir entre deux familles pour la présidence de la petite nation. Les Westfall ont perdu. 
Cinquante ans plus tard, les fils et les filles des adversaires d'autrefois sont contraints de s'épouser, chaque année, dans une cérémonie censée assurer l'unité du peuple. 

Cette année, mon tour est venu. 
Je m'appelle Ivy Westfall, et je n'ai qu'une seule et unique mission dans la vie : tuer le fils du président que je suis destinée à épouser. L'objectif, c'est la révolution, et le retour au pouvoir des miens. Peu importe qu'un cœur de chair et de sang batte dans sa poitrine, peu importe qu'un innocent soit sacrifié pour des raisons politiques. Peu importe qu'en apprenant à le connaître, je fasse une rencontre qui change ma vie. 

Mon destin est scellé depuis l'enfance. Bishop doit mourir. Et je serai celle qui le tuera. 

Née pour trahir et faite pour tuer... Sera-t-elle à la hauteur ? Book of Ivy est le premier roman d'Amy Engel, à la fois suspense insoutenable, dystopie cruelle et histoire d'amour torturée.
















« Lorsqu’on a un destin tout tracé, comme le mien, on n’a pas le droit d’être dorlotée. Son rôle, c’est de me rendre forte. »


C'est le livre dont tout le monde parle sur la blogosphère depuis plusieurs semaines : « The Book of Ivy ». Tout le monde l'attendait et moi la première. Dès le jour de sa sortie, je me suis précipitée à ma librairie pour me le procurer, tellement curieuse et impatiente de découvrir cette histoire qui me mettait vraiment l'eau à la bouche ( merci aux éditions Lumen pour nous avoir torturé pendant des jours et des jours à coups d'extraits tous plus alléchants les uns que les autres ).

Le livre est juste sublime. Pour une fois que la couverture française est plus jolie que l'originale, ça fait plaisir ! Le choix des couleurs et l'illustration : tout est parfait. 
Un beau bouquin qui embellira ma bibliothèque.

Pour tout vous dire : je n'ai pas pu me détacher de ce livre dès que j'ai lu les premiers mots.
J'ai été emportée dans l'histoire et sans m'en rendre compte, j'en suis devenue accro.
Le style de l'auteur y est vraiment pour quelque chose. Certes, il est simple mais efficace et arrive à nous faire ressentir une palette d'émotions toutes plus intenses les unes que les autres, à tel point que c'est très agréable de lire chaque phrase. N'attendez donc pas à trouver de longues suites de mots tous plus compliqués les uns que les autres. Amy ENGEL se contente d'aller à l'essentiel et de surtout donner vie aux nombreux sentiments qui sont présents dans son livre.


« C’était mon choix, et j’en suis fière. S’il me rend faible, alors c’est une faiblesse avec laquelle je peux enfin vivre. »


« The Book of Ivy » est du début à la fin narrée à la première personne du singulier, du point de vue de Ivy.
Et ce n'est absolument pas pour me déplaire, bien au contraire.
Ivy est un personnage fort, une héroïne touchante comme on les aime. Au début naïve, elle se rend très vite compte que, parfois, les gens ne sont pas ce qu'ils semblent être et qu'être manipulé est très facile. On la voit évoluer tout au long du livre et elle arrive à nous surprendre jusqu'à la dernière page. Le chemin qu'elle prend est loin d'être celui auquel on pense, mais dès le début, nous savons que sa personne et son destin ne sont pas communs. Sa sauvagerie est touchante, son innocence est attendrissante. Elle est vraie et c'est une réelle bouffée d'oxygène dans la littérature pour jeunes adultes de ne pas retrouver une héroïne niaise.
Que dire de Bishop ? Je suis complètement amoureuse de lui. 
Certes, comme tout personnage principal masculin qui se doit, il est beau. Mais c'est une beauté brute, sauvage, indéchiffrable.. Comme son caractère. Il est tellement mystérieux que, comme Ivy, nous ne savons absolument pas ce qu'il pense ni sur quel pied danser avec lui dans les premiers chapitres. Est-il mauvais ? Est-il en train de mentir ? Ou, au contraire, est-il sincère ? Avec lui, on se questionne et ses longs silences cachent beaucoup plus de choses que ce que l'on pourrait croire. Merci à l'auteur de nous livrer un personnage masculin comme lui, avec ses idées et loin des modèles standards. 
En plus d'eux deux, il y a beaucoup de personnages secondaires qui gravitent autour de Ivy et de Bishop. Ils sont tous différents, ont tous un rôle propre et une importance variable dans le récit mais sont chacun intéressants. La plus grande force de chacun d'entre eux est que l'on ne sait jamais qui est bon ou qui est mauvais, qui ment ou dit la vérité, qui est dans le vrai ou dans le faux. A chaque fois, on se questionne et j'ai adoré cela. Je ne me suis jamais ennuyée, même dans les scènes où l’action est moins présente.

L'histoire est vraiment surprenante.
Dès le premier chapitre, nous découvrons un univers post-apocalyptique comme on en retrouve souvent et l’on se dit que l’on va retrouver un scénario vu et revu.. Mais la fin de ce même chapitre nous laisse littéralement sans voix. L'auteur nous annonce la couleur : attendez-vous à être surpris. Et c'est ce que nous allons ressentir tout au long du livre. On s'imagine une multitude de scénarios qui se révèlent tous être faux au fur et à mesure de notre lecture. 


« Je veux que mon amour soit plus fort que ma haine, ma miséricorde plus forte que mon désir de vengeance. »


La colonne vertébrale de « The Book of Ivy » est basée sur la dualité. Tout est confronté à un double auquel il s’oppose. Cela va des personnages ( Ivy/Bishop, la famille d’Ivy/la famille de Bishop ), aux lieux ( le côté gauche de la ville/le côté droit de la ville, la ville/le monde, l’intérieur/l’extérieur ), aux idées ( mensonge/vérité, vrai/faux, juste/injuste ), aux sentiments ( amour/haine, colère/indifférence, confiance/méfiance ).. Et cette dualité, c’est ce qui fait la force de ce livre. Grâce à cela, nous sommes constamment ballotté d’un côté ou de l’autre et c’est en cela que cette dystopie se démarque des autres. C’est avec ce travail de fond, cette profondeur, que l’auteur réussit à nous captiver et nous livre un récit vraiment abouti. 

Le côté psychologique de l'histoire est aussi beaucoup mis en avant. Jusqu'où pourront aller les personnages ? Qui croire ? C'est une véritable spirale infernale dans laquelle l'auteur nous plonge et c'est tellement enivrant que l'on en demande encore. 
D'ailleurs, je ne sais vraiment pas comment je vais faire pour tenir tant de temps sans lire la suite. Le livre sort en VO en novembre, autant dire que c'est dans très TRÈS longtemps. Seul point positif : c’est un diptyque donc le prochain tome sera le dernier. Pas besoin d’attendre plus longtemps pour connaître la fin !


« Un type qui ne veut pas mentir, marié à une fille qui ne peut pas dire la vérité. S’il existe un dieu, il a un sens de l’humour plutôt tordu ! »


Et enfin, l’histoire d’amour. 
Elle est belle mais aussi terriblement injuste. Ils ne devaient pas s’entendre à ce point, ni même ressentir des choses l’un pour l’autre mais on ne peut rien contre l’amour. Cela nous rappelle forcément les amoureux maudits « Roméo et Juliette ». 
J’ai adoré leur relation qui prend son temps pour s’installer et se développer. Rien ne va vite, tout vient à point. 


« Tu es facile à déchiffrer, Ivy, mais ton livre est compliqué. »



En conclusion, « The Book of Ivy » est une dystopie pas comme les autres, terriblement addictive. Amy ENGEL nous transporte sans aucune difficulté dans son univers et nous torture comme Ivy. On a peur, on est triste, en colère, attendri, perdu.. Préparez-vous a découvrir une dystopie qui ne vous laissera vraiment pas indifférent.






Un livre à lire pour tous les amoureux d'univers post-apocalyptique et d'histoire d'amour torturée. 



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